La brume, lentement, descend sur la vallée, 
Et sur le seuil des cieux s'éteint le chant des anges.
Les années se sont, peu à peu, écoulées
Sur les remous de l'onde en des reflets étranges.

L'orage s'est déchaîné, il y eut des tempêtes
Et la couleur du temps fut rarement propice.
Entre les coups de coeur et les éclats de tête,
L'avenir s'annonçait sous de tristes auspices.

Tandis qu'au fil des jours, tout en agonisant,
Mon âme à la dérive dans les flots abyssaux
Se laissait emporter par un rythme grisant,
Redoutant la venue d'un ultime sursaut ; 

Un tiède jour de mai, sans nulle transition,
Tes pas se rapprochèrent près de mes espérances.
Tu vins enfin à moi, demandant reddition,
Vaincu par les larmes, au bout de ta souffrance.

Mon unique salut eût été un refus.
Mais, au fond, tu le sais : je ne puis te dire "non" !
Chaque jour en tremblant, tous mes sens à l'affût
Guettent le moindre appel, vibrant à ton prénom.

En nos yeux embrumés demeure un mince espoir,
Mais quelle grâce le ciel nous accordera-t-il ?
Si un jour tu repars, ne me dis pas aurevoir
Car la vie me sera devenue inutile.

Le 20/06/2002. 


© Cecile VERHAEVER

 

Envoyer cette page à un(e) ami(e)

 

 

 

Retour

 

 


Membre de ClickFR, Reseau francophone Paie-Par-Click
 

 

 

 

 

 

Positionnement et Statistiques Gratuites Hit-Parade