Lettre anonyme :

 

Si je suis ce que l'évangile dit de vous, je ne peux ni vous appeler monsieur, ni vous appeler madame… Vous êtes partout, vous êtes tout…

Vous êtes complexe, trop complexe pour mon compère l'esprit. Certaines personnes en étant doué, ont fait couler l'encre mais n'ont pas réussi à élucider votre mystère. Où, comment êtes-vous né ? Pourquoi parfois naissez-vous là où le raisonnable voudrez que vous ne naissiez pas? Je m'insurge…

Certains joueront sur les mots et me diront que ce n'est pas vous qui avez fait tant de remue ménage à l'époque des Werters et compagnie, que ce n'est pas vous qui êtes à l'origine du sentiment de la mélancolie… Mais vous devez admettre que ces personnes qui ont parfois le regard si triste vous connaissent parfaitement… Vous êtes bien injuste de temps à autres… Vous avez des torts à admettre… Certes, vous avez fait avancer beaucoup de choses depuis l'origine, vous êtes peut-être cet origine… certes sans vous nous ne serions rien… Mais vous avez aussi besoin de nous, et en ce jour j'ai bien envi de vous faire un procès…

Mais un procès contre qui ? Vous n'avez même pas d'apparence… Une lumière parfois, de temps à autre au fond des yeux, une respiration forte, une poitrine qui fait de temps à autre des bonds sous la vie de celui qui vous écrit… Car oui, moi, celui qui vous écrit, je ne suis plus d'accord, à cause de vous souffre certaines âmes dans lesquelles je suis… A cause de vous la raison se court-circuite quand dans la douleur de votre action vous enrobez les âmes. Non, ce n'est pas bien ce que vous faites. Je ne vous demanderez pas d'arrêter vos agissements, loin de moi cette idée. Sans vous je serai au chômage. Mais si ma vie dépend de vous, votre vie dépend de moi. Alors nous devons faire un compromis, et c'est l'objet de mon écrit. Tout deux nous sommes la vie de deux âmes qui se rencontrent. Mais il faudrait un peu plus de douceur dans tout ceci, et, surtout vous devriez faire en sorte qu'un homme qui vous a en vous, non pour vous, mais pour une femme, ai la réciprocité de votre existence. Car il n'y a rien de plus beau pour moi de voir que les yeux d'une autre âme a vu ma vie.

Aussi, amour, vous aurez compris mes directives pour le futur,

Amicalement,

 

 Lettre anonyme, réponse :

 

Cher Cœur,

 

Comment avez-vous osé blasphémer ainsi? Vous n'avez rien compris… Je suis une partie de votre vie… De la vie de votre âme… Vous, vous êtes l'âme d'un poète. Moi, je suis ce que vous vivez, ou du moins quand tout se passe bien.

Je ne suis que douceur, tendre chaleur, passion rafraîchissante… Je peux être profond ou superficiel… Tout dépend ce que vous êtes et ce que vous aurez choisi. Je peux aussi devenir passion dévorante lorsque vous manquez d'expérience pour donner vie à ce qu'il y a en vous… Le temps est ici notre allié.

Par contre, il est certain que des dégâts peuvent être fait… Mais ce n'est point ma faute. Sans jouer sur les mots, quand vous me vivez, si vous souffrez, ce n'est pas à cause de moi. Si nous devons faire un procès, si quelqu'un doit être mis en cause, ce sont les dieux et les déesses, toutes les personnes qui tirent les ficelles des destins, et qui vous guides, les anges y compris…

Si vous voulez, nous pouvons nous allions et porter l'affaire devant les instances universelles…

Bons battements,

Signé : Amour

P.S : Je ne vous poursuivrai pas pour diffamation…

 

 

Le procès (suite aux lettres anonymes) :

 

Les instances divines en leur demeure ont décidé de vous entendre, sieur le cœur. Mais la discussion sera brève, et se fera en huit clos, sans juge…

Le cœur : Ne serai ce pas illégale ?… Bon de toute façon c'est déjà bien que vous m'écoutiez… Je viens ici pour mettre à défaut les instances divines qui se moquent pas mal des individus et de leur sentiment. Vous vous délectez de nous regarder vivre nos vies, vous vous amusez de nos histoires pour vous divertir, mais quand il s'agit de faire le bien où êtes vous?

Les instances divines : Nous avons d'autre chats à fouetter que de nous occuper de vous. Il est vrai que vous nous divertissez de temps à autre, mais nous vous avons doté d'une conscience pour que vous sachiez vous occuper de vous même. Et vous êtes bien injuste. De temps à autre nous vous donnons des coups de pouce. Mais il faut aussi que vous y mettiez du votre.

Le cœur: Là, vous êtes en train de me faire perdre le fil de ma plainte. Ne voyez vous point que certaines âmes souffrent. N'est ce pas vous qui tirez les ficelles des destins…?

Les instances divines : Oui, en quelque sorte. Mais c'est l'âme avec qui vous cohabitez qui le choisi, en accord avec notre bureau DESTIN, qui juge la conformité des choix avec nos règles en vigueur… Mais inutile de vous plaindre à ce bureau ou à l'âme. Vous avez chacun votre part de responsabilité. Vous, le cœur, vous guidez l'âme, vous êtes son livre, et l'âme vous confère son courage. Peut être devriez vous vous remettre en cause, ou être plus patient…

Le cœur : Dans un sens vous avez raison. Mais j'aimerai vous y voire, quand l'âme sombre des les abîmes de l'enfer, que je me foudroie, me tord, et que le corps subi tout ceci… Vous pourriez tout de même faire un petit quelque chose pour soulager les souffrances et accélérer les voies du destin.

Les instances divines : Nous y réfléchirons. Mais en attendant, nous vous renvoyons sur terre avec pour mission d'apprendre à apprécier votre vie présente… Aussi loin soit elle de ce que vous voulez. Mais n'oubliez pas ceci, nous ne pouvons pas faire tout pour vous. Il y a des circonstances où vous devez vous battre. Mais si le courage manque à l'unité que vous faites avec l'âme, vous 'avez pas à blasphémer l'un sur l'autre. Vous devez prendre soin l'un de l'autre. Sur ce… bon retour…

 

 

Retour

 

 

Positionnement et Statistiques Gratuites Hit-Parade