L'automne


les feuilles s'attardent, sillon fragile, qui, fanent les heures
un automne plébéien apostrophe les passants
rire de DIONYSOS, dévergondage des muses
les arbres stigmatent leur âme, au nom de quelle grandeur?
leur éloquence surannée irrite le vent
satyre qui jette des mots et se récuse
même les amants oublient de convoler
sous ces ombrages de lumière fécondés par l'obscurité
la nuit avance son pas gigantesque
NEMESIS, fille de la nuit, apaise les esprits damnés
NARCISSE, noie son reflet dans la voie lactée
prisonnier d'un amour burlesque



© Raymonde Verney

 

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