Pas le moindre petit
Bruissement de vent
Ne viens troubler le calme
Du soir qui s'étend sur l'océan.
Etrange silence ,
Surnaturelle ambiance,
Le calme avant la tempête
Sinistre présage .
Fasciné, envouté,
Immobile au bord du rivage,
Le regard perdu au loin
Tu n'es déja plus de ce monde.
Des sons s'échappent
Des profondeurs de la mer
Tourbillonnent et se perdent
Dans le néant .
Tu les entends , les écoutent,
Ces créatures diaboliques
Mi-femme, mi-poisson,
Séduisantes et envoutantes .
Tel un appel au large
Par leurs voix mélodieuses
Elles t'attirent , t'entrainent
Loin de tout rivage .
Ton visage s'illumine
D'un radieux sourire .
Fasciné, apaisé,
Tu cèdes à leurs appels .
Je t'en conjure et t'implore
N'avance pas , ne les écoute pas .
Prends garde à toi ,
Elles seront ton tourment .
L'océan gronde, te happe ,
Et t'entraine dans ses profondeurs .
T'englouti dans les ténèbres
De ses noires entrailles .
De démoniaques rires
S'échappent de la mer
Qui bouillonne
En vagues déferlantes .
Entre écume et houle
Déchainé au gré du vent,
Soufflant, hurlant dans le soir,
L'océan est vert de colère .
Longtemps encore,
Face à la mer rugissante
Je reste là, seule
Dans le vent mugissant.
Ne cédez pas à la tentation
Des voix douces et enchanterresses
Des sirènes ou des lamantins.
Fuyez les paroles flatteuses,
Les promesses et les serments.