Dame passion, écoute… !
Je vibre encore de nostalgie
La pleine lune s’emporte
Se découvre le visage
Elle vit d’une ivresse avancée
Et le corsage des nuages
Laisse transparaître
Les filaments des étoiles
De la déchirure ouverte du rêve
La main du désir frétille
Caresse le velours de l’ourlé
De la robe nuptiale
Diaphane floraison
Le regard raffiné
Descend la sveltesse du corps
S’attarde fréquemment
Entre l’entrebâillement de la page
Cette virginité astrale immobile
Et le dialogue muet de l’envoûtement
Du fond du décor constellé
Echappe un incommensurable vœu
Une prière des plus singulières
Comme la plus profonde quête
De tous les hommes du silence
Détaché de tous les scintillements
Synonyme de l’anonymat
Elle se perd dans l’accouplement
De l’invisibilité de tous les appels
Des lèvres exsangues qui balbutient
Des psaumes itinérants
Qui dévalent les siècles de l’incertitude
Espérant pour une fois être…exaucés
Khenifra (MAROC): Jeudi 24 Janvier 2002
|