Discours sur l'Humanité
"Monsieur l'hier du demain de la veille,
Nos pas se sont croisés, et je n'ai compris ce vent d'humanité
En humeurs que vous poussiez. Aux soupirs de votre myrtille,
Il me faudrait une explication de votre actualité"...
Vent d'ici, de là et d'ailleurs,
Celui-ci peut souffler sous maintes facettes
Et au moins autant de façons.
Il n'en reste pas moins vrai
Qu'il lui plaît souvent de revêtir
Les traits oubliés de la confusion.
Vlà mon bon monsieur que ma guitare
S'est accordé au sons de vos arpèges.
Mais persiste un arrière goût désabusé
Dans mon reflet de l'humanité, ce désire de vivre harmonieux.
Me turlupine de par des fausses notes qui persistent
Aux creux des guerres, des larmes de la terre
En tempête, pourquoi, pourquoi l'humanité ne fait pas collège?
Est ce l'humanité différente en chacun?
Il ne faut point se fourvoyer
Et faire de l'ensemble tout un chacun.
Si l'humain est multitude et non similitude
Son ensemble, l'humanité, reste un et indivisible.
Un et indivisible jusque dans ses pires excès d'inhumanité.
Vlà ma lanterne qui s'est éclairée.
Néanmoins, le lapin doré
Que j'ai élevé en toute liberté,
Sans hormone de croissance s'il vous plaît,
M'a un jour posé une question qui m'a laissé pantois,
Et que je voudrai vous poser, puis je, sans vouloir déranger votre émoi?
Pourquoi moi ?
J'ai quelques réponses comme tout le monde
Mais de celles si imparfaites, si imprécises et puis si décalées
Que vous auriez bien du mal à en retirer le moindre enseignement.
Je vous recommande plutôt pour cela une de ces personnes
Que l'on dit autorisée, avisée et bien comme il faut sous tous rapports.
Vous n'aurez guère à chercher loin,
Il y en a au moins autant que de lapins.
De toute façon, quand il m'avait posé la question,
Il m'avait dit, après des années de tergiversation,
Le petit coquin, que la réponse n'avait d'importance,
Seul compte ce qui sous-tend de la pensée la séance.
Pour ce qui est de vous, je voulais vous poser la question,
Pour alimenter notre petite discussion.
Mais n'y aurait il pas quelque amertume déguisée
Dans votre réponse d'orateur avisé?
L'amertume comme le regret n'ont jamais eu mes faveurs
Pour égrener mon quotidien
Je préfère des ressentiments plus en douceur.
Quant à la question,
Si cela vous semble de la première importance,
Posez là donc !
Bon... Alors voilà... En chacun de nous,
Dans les profondeurs de l'humanité,
Une joyaux vie, un désir de vivre en Paix
Réside, se fondant avec une parcelle de notre âme,
Et pourtant, malgré cet élan au cœur
Réside un laissé aller, une terre que nous polluons,
Des peuples encore saignant, déchirés,
L'établissement à long terme de la pauvreté...
Au cœur d'enfant, cela paraît si simple,
Mais au cœur d'adulte, un poids ce rajoute,
Quel est ce phénomène qui nous sort du doute,
En nous amenant dans une nouvelle déroute?
Les mots, mon ami ... Les mots.
Laids maux? Oui, peut être...
Le silence porté par le cœur est pourtant
En certaines occasions porteurs d'un bien pire...
Mais certes, les mots, la différence de leur poids
Porté par chacun de nous, la communication,
N'y a t-il pas quelque chose au delà,
N'est-ce point le résultat d'une alchimie, d'une volonté?
Des mots ... Encore des mots.
-FIN-
11/05/01
Pour visiter le site du poète avec qui j'ai écrit ceci :
http://membres.lycos.fr/amdp/