Un jour de printemps où le dieu Éole
Dans son esprit taquin, jouait de la farandole,
Un grand sage à la chevelure verte
Se mit dans les racines, de tenir tête
À celui qu'il voyait comme un malotrus...

L'arbre : "Monsieur ! D'émotions aventuresques,
Des sens portés par vos frasques,
Ma sève est assez souvent ferrue,
Cependant,
Mes ramures en ces instants
Pascal

~§~

Tendent les bras
Et je vous retiens
Je suis comme le roseau
Pour vous faire révérence, je plierai
Mais jamais ne casserai

Ô Éole ! Cesse de me narguer !
Depuis des temps millénaires
Toi et moi faisont la guerre
Ne crois-tu pas qu'il serait temps de cesser ?"

Ode

~§~

Eole : "Fffffvvvvvfffff....
PpfffffvvvvvvAAAAAvvvvvfffff....
A ton déplaisir
Tu ne peux me retenir...

Je suis le chant des amoureux séparés,
Je suis des souffrances de la terre le messager,
En moi s'envole des espérances,
Des cris de douleur,
Des odeurs, des couleurs,
Des sens, l'essence.

Je suis mon propre caprice,
Je suis ma liberté,
Et nul ne peux m'arrêter,
Néanmoins je suis désolé pour tes supplices"

Pascal
~§~

"Et moi, tu crois que je ne suis rien ?
Je suis l'ombre des amoureux
Je suis les poumons de la terre
Vers moi tendent les espérances
Des cris de joie et de bonheur
Montent vers moi à toute heure !

Je ne peux être caprice
Je n'ai pas de liberté
Je suis obligé de te supporter
Mais, à mes pieds, on vient
S'aimer, rire et danser
Et mes branches de s'enfeuiller
Pour mieux aimer !"

Ode
~§~

Le vent souffla pendant
Quelques instants
De travers... chchcchcfffffttaaaachhfffft

Le soleil alla entrer
Dans leur discour,
Quand un nuage le mis à l'envers.

Dans l'esprit du vent, quelques peu ému, blessé
Dans son orgueil, un sens vie alors le jour.

"Peut être, un peu trop de liberté
Sur ta ramure je prend, errodant ta paix,
Mais je t'amène la source de ta sève,
Les larmes des cieux, qui sans moi,
Te laisseraient plus asséché qu'une fève"

Pascal

~§~

"Ouaih !" Pense l'arbre,
"C'est qu'il a raison, le vent !"
Et de dire à Éole :
"J'ai besoin de ton élément
Mais si tu voulais, on ferait une trève
Lorsqu'aura besoin ma sève
Je t'appelerai "Liberté"
Et alors tu viendras, mes branches, remuer"

Éole étonné de ces propos
Va demander à son ami l'Écho
Ce qu'il pense de cette proposition
Et l'Écho de répondre :
"Faiiiiiiiis-en autant pour moiiii !
Que tu viennes m'aider à porter les voix ! "

Éole réfléchit donc...

Ode

~§~

"aaaaffffff...ffffeu?"

Une hirondelle s'envola des branches
De l'arbre, déjà à l'horizon.

"aaaaffffff...ffffeu?"

"Un effort je ferai,
Faire honneur aux âmes franches
Quelque soit la saison
Même me plairait.

Je t'apporterais tes gouttes de vie,
L'échos je porterai à son infini,
Et lorsque je devrais te laisser en paix,
Les oiseaux sur leur chemin je guiderai.

Une fois mes tâches achevés,
Prendre la liberté de me faufiler
En tes branches, de me reposer
Dans les lymbes de l'océan,
Dans la ronde je prendrai mon temps,
Faire des tours et des escarmouches
Là où nulle souche
Je ne dérangerai...

Oui, ceci je peux essayer..."

Pascal
~§~

Ainsi Éole fit !
Et, depuis ce temps
L'Harmonie règne avec tous ses Amis
Ne prend plus la Liberté pour sienne
Car, Il a compris que la Liberté appartient à tous
Et qu'elle s'arrête pour les Autres
Si, pour Lui seul, il La prend en entier !

Ode

Fin