Une brise d'air souffle en choeur des nuages,
Au sol, brume est silencieuse, attendant
Que des pas viennent à en déchirer le voile.

Des pensées montent, montent en suivant le sillage
De ce qui se forme dans le ciel, avivent les battements
Qui au sourire de la douce se fondent joviales.

Une filante passe, le coeur continu son bal,
Les noisettes fermées, aperçoit une larme céleste
Cheminant dans voix lactée en boucle d'ondes.

Sur le bitume composé de poussière d'étoiles,
La larme s'en va nourrir une petite graine verte,
Où affluent les rêves des enfants du monde...

Les tourbillons des vents nocturnes se sont tues,
La brume au corps est oubliée, les pas sur la ronde
Continuent à cheminer, jusqu'au bout de la rue.

Les myrtilles, embrasées, embuées, voient éclore la fleur
Au dôme, dégagé, vêtue de son halos, donnant sueur
Pour à douce mélodie danser... valser ! avec ses soeurs...

© Pascal Lamachère