Une à une les gouttes tombent
Des cieux à la terre féconde,
Gravitent au coeur de Gaia,
Insufflent à chaque vie sa part.
Une brise arrive en une cohorte
De feuilles mortes,
Le lac est en mouvement
Brasse, donne l'élan
~P~
Le ciel chargé de cette pluie bénie
Prépare la Nature à l'hiver
De Gaia, c'est la survie
Rythme nécessaire !
Le lacs, les rivières, le Grand Fleuve
Irriguent toute terre
Les grands vents arrachent les feuilles au passage
Les arbres se dénudent ainsi, spectre hivernal annoncé
Le gel conservera toute racine
La neige recouvrira Gaia de son manteau blanc
Elle fera la fière
Avec son étole d'hermine
~O~
Ses couleurs s'uniront à la pureté du cristal
Paysages visibles et invisibles,
Les nuages avec l'aide de Eole joueront un tout autre bal,
Le Déesse sera d'un charme indicible...
Mais si déjà au ras du sol, les feuilles tempèrent,
Gaïa à ses automnes qu'elle entend bien
Vivre avant de se lancer dans une autre saison,
Avant que n'hibernent dans le silence un univers
Qui en ces instants de mouvance, sont jusqu'à nos mains
L'envie de partager la flamme de la passion
Prendra corps dans les tumultes,
Le cheminement de l'eau, les chutes
Des fruits animés d'une myriade de couleurs.
Certains quitteront le bal avant l'heure,
Tels ces épiques migrateurs
~P~
Car pour eux, de quitter c'est l'heure
Long voyage vers des pays lointains
Ils reviendront, ça c'est certain
Au temps de mai et des fleurs
Mais Gaia nous réserve son été des indiens
Quelques jours de chaleurs
Joyaux des automnes
Avant que tout ne meurt
Et Elle s'engourdira de tant de festivités
Ira se reposer
Pour quelques mois, comme à chaque année
Hivernera sous le ciel des froideurs étoilées
~O~
Et de ces nuits où les couleurs seront au coeur,
Où les filantes seront les réverbères
De l'espérence, la musique de Gaia
Jouée à chaque automne, sera le coffre du bonheur,
Faisant répétition au soleil chatouilleur de l'Univers
En chacun de ses souffles, comme en ses temps,
Au coeur des poètes et poétesses l'entourant de soie,
En choeur les sens en éveil s'envolent
Vers un chant de la vie, sonnant !
Dans la ronde, fleurant les sols,
L'aire valsant aux notes des températures,
Les racines se gripperont, ayant besoin d'une cure
Pour prendre part au voyage de la vie
Continuant sa marche, le cortège
~P~
Des saisons se poursuit
Et Gaia, la Fidèle
Après ces longs sommeils
Reviendra sous les ailes des oiseaux
Aux printemps fleuris !
~O~
Poésie à quatre mains de Ode et Pascal ©
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