Allongé sur son nuage par delà les plaines,
Les rivières, les montagnes, les océans,
Dans un lieu connu de lui seul, si ce n'est
Des dieux, un dormeur sans va poser haleine
Sa mie est partie depuis maints lunes dans un autre temps,
Et hors de tout, il avait un grand besoin de rêver,
D'inspirer l'essence même du monde de ses pieds,
Trouver là où il pourrait baigner en la lueur des astres
Ce lieu il l'avait trouvé après maints voyages,
Au détour d'un volcan, aidé par une baguette magique,
Qu'un sourcelier de nuages rêveurs d'albâtre
Lui avait prêter pour trouver de son coeur le rivage.
Il y accéda en traversant une mystérieuse crique,
Recouverte d'une eau semblable à un miroir,
En y plongeant les cieux emplis de l'unique espoir,
De pouvoir à nouveau rentrer aux pays des songes.
Lorsqu'il fut entouré d'humidité en brouillard,
Comme si ses larmes intérieures s'étaient condensées,
Il s'allongea et observa un temps ce qu'il y avait
Au dessus de lui. les étoiles étaient là en célestes phares.
Puis il se pencha et regarda, regarda, vit s'étendre des ailes,
Vit les étendues de toutes les couleurs par lesquels
Il était passé, fut touché par toutes les beautés animées
Et inanimées qu'il n'avait su voir jusqu'à présent.
Allongé sur son nuage par delà les plaines,
Les rivières, les montagnes, les océans,
Dans un lieu connu de lui seul, si ce n'est
Des dieux, un dormeur sans va poser haleine
Il s'allongea en posant la tête en direction
D'un halo d'arc-en-ciel, dont il semblait
S'émaner de l'éther lorsqu'il fermait les yeux,
Plongeant, s'évadant au coeur de ses passions.
Il voyage maintenant hors du temps, au lieu
Des éternités, où il rejoint sa bien aimée,
Là où main dans la main ils vivent le partage
De Passion, de l'océan découvrent les milles rivages.
Il rêve les monts en sourire, d'elle tout ébahit,
Etoiles embrasés dépapillote, plonge à l'essence de vie.
Il ne sera plus jamais seul aux vents des envies.
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