J'ai beau me dire qu'il faut aller
De l'avant sans trop se retourner,
Qu'il faut toujours avec le temps
Construire, et ne pas s'arrêter
Sur ce qui s'est gravé et envolé,
Je me revois encor à travers champs,
Toujours à rêver, à m'ouvrir aux songes,
Je vous revois si belles années d'enfances
Vous écouler avant que Temps ne les ronge,
Ne laisse place à conscience de votre absence.

Pas plus tard que cette nuit, j'en ai rêvé,
J'étais dans un parc-cimetière, je "pars courais"
Les allées, grimpais pour changer de niveau.
En haut semble t'il, les sourires il y avait,
Des arbres et des gens, aucune tombe, en gros
Certains discutaient et me regardaient évoluer,
Je ne savais où j'allais, je me mis à regarder
Les dâtes, à me demander si la mienne était,
Je vis une de 1995, année où s'est arrêtée
Ma période d'enfance... le rêve a continué,
Le reste m'est trop floue pour le conter,
Mais hormis une larme, j'en retire la même pensée
Ritournelle, rien n'est arrêté, perpétuelle construction
Est la vie, l'important est de donner de sa passion
Pour ne rien regretter, et maintenant je me dis
Qu'il est temps que je tourne ces pages, que la vie
Est faite d'étapes où il est important de se retourner,
Et encor plus d'avancer, de se fondre au présent.

Même si présent quelques averses, restera haut mon coeur d'enfant,
Et je dois vous dire merci Papa Maman pour ces si belles années,
Merci champs, forêts, chats, oiseaux, chevaux,
Tournesols, champignons, prunes, chênes et cyprès,
Merci soleil du midi, orages et vent libérateur,
Merci joutes épiques de mottes de terre et de roseaux,
Merci chemins dénudés et bitumés, merci animaux et fleurs
De vous être dessiné dans les nuages, et merci à vous,
Amis que j'ai un bout croisé, à la campagne ou à la ville,
Pour ce temps que nous avons partagés, sans penser à la roue
Qui nous pousse vers d'autres horizons, qui nous emmène en vrille
Le long du fleuve, nous fait parcourir cascades et rivières...

L'enfance est un livre que nous coeurons à l'aide d'un crayon
De songes, il devrait pour tous être embaumé de rêves
Et plongé dans les essences de l'amour, les beautés de l'univers,
L'enfance pour tous devrait être ce vent de liberté, de création
Imprévisible qui souffle têtu si il se veut être sans aucune trêve,
Vivant l'instant présent comme la réalité qui s'éveille à l'imaginaire,
Comme danse du soleil avec la lune, comme étoile présente pour guider,
Comme l'idée qu'un jour sera paix, toutes mains se joignant au "notre"...

Merci passé d'être revenu pour me permettre d'ailes déployer,
Par ces derniers mots je te dis au revoir, je t'offrirai à d'autres...


© Pascal Lamachère - 8 Mai 2002



(écrit pour l'atelier sur l'enfance du site : www.auquotidien.ca)

 

 

 

 

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