Instants éphémères, je pleure l'avenir
La vie est le croisement d'infinis destins
Qui emmêlent nos âmes pour nous unir
Mais parfois elle fait de nous l'un de ces festins

Même si bientôt tu dois t'en aller
Nos souvenirs immuables resteront à jamais
Les odeurs passées me rappelleront mon futur volé
Alors j'ai peur désormais de dire "je t'aimais"

Ces bons moments que j'ai tant aimés
Refleuriront notre amour qui doit sombrer
Puisque les roses d'euphories que l'on a parsemées
Écloront comme nous, dans l'espoir de ne plus faner

Ton esprit me sera présent dans tous paysages
Tu me seras ce vent chaud qui me caresse
Comme cette pluie qui glisse sur mon visage
Mais j'ai peur de me noyer dans la rivière de la faiblesse

De mon coeur serré, je resterai blessé
La peur m'encombrera de ces nuits armées
Qui s'étendront rapidement sur notre passé
Mais peut-on haïr la vie quand on l'a tant aimée?


©Sylvain Guinet

 

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