MUSE… LOINTAINE

 



Muse…lointaine je te parle
De la blessure toute récente
S’amarre la plus ancienne plaie
De la profonde larme qui stagne
Remontent d’autres à la surface
Je ne crains plus la tristesse ordinaire
Toute mélancolie finira par se perdre
Je parle de mon cœur, de mon âme
De mes jours les plus intimes
De l’aube qui traîne ses pas
Du crépuscule qui laisse ses traces
Dans le ciel de mes yeux en voyage
Je discute avec les esprits de la nuit
Des ombres qui habitent ma demeure
D’une femme qui oublie sa robe de mariée
Habille les murs tristes d’une image
Où s’accrochent les filaments d’une araignée
Toi, femme inconnue qui frappe à ma porte
Sais – tu que l’exil enveloppe mon corps
Ne vois – tu pas que ne je vis que du passé
Que les instants vécus sont là à mes côtés
Dans chaque coin de ma chambre il y a un tatouage
Dans mes livres séniles il y a des empreintes
Même l’odeur qui s’exhale me donne le vertige
Que la vie est toujours la même pour un convoi
Tout est là et vit dans l’invisibilité
donne – moi tes mains, caresse mon visage
Laisse tes doigts absorber mes plaintes
Sois douce et tes touches pleines de souplesse
Mon corps pesant reste encore sensible
A la brise du printemps qui s’éveille
A un rai fugitif d’un soleil matinal
Pour éloigner pour un temps les lambeaux de ma… nuit



A : Ahmed BAÏDI


KHENIFRA - MAROC

Mardi 16 Octobre 2001


© Kacem loubay



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