... Et voguent les climats
Quand la virginité perd son sens
Dans l'agenouillement foetal
Les mains s'accrochent aux vertiges
Le sombre voile des gris - gris
Les talismans qui défient les chroniques
Mouillés des larmes de l'attente
Des années de plomb et d'espérance
Noyées dans l'eau bénite de la souillure
Des corps déformés de l'ossature des jours
Qui se perdent dans l'aliénation !
Dans le monde de la disette
Dans l'éclaboussement des relents
De la fétide absence de l'autre
Filles de l'inconsistant délire
Dansent le revers de la destinée
Entre les rires entrecoupés
Et les sanglots intérieurs réprimés
Elles font le voyage sans retour
Dans les méandres des contraintes
L'espérance les habite
Dans la prosternation des aïeuls
Des pseudos Saints des Saints
D'une tradition orchestrée depuis longtemps
Que le Père des Pères est un amas de terre !
De la poussière d'un Marabout vétuste
Peut - il encore entendre toutes ces jérémiades
Exaucer les mille voeux de l'inassouvissement
La hantise des années, les rides à l'assaut
Les courbatures, la déchéance
Comble de l'ironie et visage de désolation
Tous crient à la damnation et la perdition
Réfractaire situation des générations
Qui attendent la rupture du cordon ombilical !
Dans le décoiffement et l'appel de l'insensé
Le climat tributaire de tout un lointain rituel
De ce fragment de l'imagination collective
L'hymne à l'hymen encore conservé
L'honneur Ô Combien attendu, craint !
Tout n'est qu'un jeu, une simple passion
La banalité d'un geste aléatoire
La complicité ou le tragique geste
Qu'importe pour les uns les rires, les sourires
Qu'importe pour d'autres le fait des pleurs !
Sur l'oreiller de sa propre solitude...
Pour d'autres encore la vie continue
Avec ou sans, l'objet n'a aucune valeur
Le baptême du sang s'exprime différemment
Nuits … de noce ou l'horizon à re-définir
Khenifra (MAROC) : Vendredi 22 Mars 2002
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