Heure effilochée
la pendule met en pièces
le moindre soupir
Hélène Soris
...sans le ciel sans la terre...
la pluie de nuit solitude...
Hanh Truong
D'hiers en demains
Tant de désirs grelottants
Frissonnent d'espoir
Dorothy Leigh
un pied dans la mémoire
quignon que gratta le doute souvent
je me souviens
Erick Boileau
Heure silencieuse
Remplissant le sablier
De son humeur creuse
Louise Grégoire
Et de mille mains saisissent une amitié...
Dessinons dans l'espace et le temps
Le rêve en sursis pour le moment
Mum Sam-An
J'entends rire
C?est ce souvenir...
Non, j'entends pleurer
J'entends souffrir
Diane Eros
J'entends ce qui est lourd et qui marqua mon âme
Jusqu'à ce que ma traîne s'éteigne
Derrière moi la comète persuadée.
Le temps. Pffft ... cette invention ?
Galimba
Invention qui dure et persiste
Cruauté de l'être,
Mystère de l'âme
Floriane Eliot
Qui s'enchriste dans les mythes,
Malgre l'Elléate, demeurent les libations à Chronos,
Car cette flèche nostalgique,
Irise l'instant d'un sable janusien.
Implore le regret! Crains l'illusion!
Pour oublier cette condition d'Insensé
Benjisson,Virgil Wrad
J'envoie des mots au vent
Qui les métamorphose
Dans un souffle charmant,
En pétales de roses,
Moi je nourris mes rêves
Des désirs de mes jours,
Il n'y a pas de trêve,
Il n'y a que de l'amour.
Arlette Février- Muzard
L'amour qui s'envole
Au gré du temps
En une farandole
Qui grandit à chaque instant.
David Liebermann
Timide bouton à venir
Bientôt en floraison
Flotte encore sa senteur
Que déjà la rose est fanée
Bénédicte Lepage
Il manque au chemin
Un tas d'horizon
À l'horizon
Un tas de chemins...
Sylvain Perreault
Si j'en ai trop, je veux qu'il passe plus vite
Et si j'en manque, je cherche à en gagner
De ce foutu temps qui ne fait que passer
Myriam St-Denis Lisée
Essence de l'existence, essence du mouvement
Le temps est comme l'air que l'on respire
Rien ne pourrait le faire revenir
Autrement que par de simples souvenirs
Marcel Grenon
Toi l'heure, Fille du temps
Mère des siècles et des ans
Tu ris à les voir grandir
Moi je pleure de les voir vieillir
Patrice Collange
« Plus d'heures que l'on prête et porter à sa bouche
le fruit de nos attentes...
Mère nature se couche près du temps, son amant.
Et de cet hyménée, je goûte le « sang ».
Patricia Vallon
La nuit referme ses portes
l'horloge rend compte
au temps de toutes les heures
qu'on lui a confiées
j'écoute mon coeur
battre au centre de ma chair
Paule-Andrée Lecompte
Homme vaniteux, mesurant le temps !
Telle l'eau à la source, il ruisselle lentement
Pour devenir torrent sur nos cadrans.
Homme prétentieux, apprends !
Laisse-le s'écouler...et
Prends le temps de le trouver.
Monique Grange
Emporte avec lui nos rêves d'enfants
pour ne laisser que le vide du présent
garant d'un futur absent
Marie-Christine Payette
Une heure de mon temps
Est morte. Mais qu'importe
Ce tas de feuilles mortes !
Créé dans le présent
L'instant de l'avenir
Est déjà devenir
Et m'emporte ...
Joseph Bois-Soulier
Il est difficile de se coucher
surtout la dernière fois
j'entends le cri du silence des oiseaux
les arbres avaient rendu leurs souches au ciel
offrande aux vents
la tempête nous a volé la verticalité
Philippe Vallet
La mémoire perd le souvenir,
Et les corps s'effacent, d'absence, d'usure
Au bord de la nuit éternelle,
Une image dans son spectre,
Tout n'était qu'apparences, car...
... Dans la maison du temps...
Le bonheur et la vie font souvent chambre à part...
Hélène Lussier
Séparés dans leur identité
Séparés par la réalité
Nous sommes comme eux
Deux mondes à part
Qui attendent désespérément d'être réunis
Voilà la douleur latente
Voilà la douleur qu'on ressent
À entretenir des attentes...
Jean Ruest
Et le Temps, le plus grand des Voleurs
Divise les mondes pour mieux régner
Se tient aux aguets, pour attraper sur l'heure
Le regard inquisiteur de celui qui sait observer
Car, dans la maison du Temps
La Connaissance et le Mystère sont occultés
Assis entre deux chaises
Entre rêve et réalité
Ils étaient jeunes encore hier...
Ode
Devant ma feuille blanche je me pose,
Gratte mon crayon, ose,
Dernière ligne achevée,
Me surprends à rêver.
Marie-Antoinette Vernier
Oser quoi?
Le bonheur d'être ici à gratter du papier
Par des mots qui délirent.
S'ils connaissaient nos rêves
Nous finirons parmi les gens perdus.
Mais nous sommes ici, là, là-bas
À tenir avec nos mains un certain sentiment
Qui en dit long sur ses origines.
Bachir Messadia
... et ce que je croyais fuir en parlant du temps
Ô aimée, me soupesait dans ma débine...
Et le poids, je le sais maintenant - conscience
inéluctable-
n'était plus celui des années qui pèsent si lourd au
nous
Mais le plomb de la peur de t'aimer encore.
Éric Bertomeu
Le temps est lenteur dans :
Le sable mouillé sous mes pieds
Le chat qui dort sous le prunier
Le chant d'amour dans la nuit étoilée
Le temps est stupeur dans :
Le sang de l'enfant violé et égorgé
Le fanatisme des religions sclérosées
La pestilence des déjections de la haine
Thérèse Fortier
J'invective le temps, celui qui se permet de me
compter.
Chroniquement son stupide entêtement me condamne.
Faute de réponse, sans détours et à rebours il me
plaît de le contrer.
J'invoque alors l'éternité, celle qui ne veut point
comptabiliser.
Chronologiquement son visible amusement prend pitié de
mon âme.
Faute de mieux, voilà au moins un morceau de moi pour
toujours préserver.
l'ami de Marc
le temps est une porte, porte à doubles battants
certains ne vont que traverser
quand d'autres préfèrent s'y arrêter
le temps est une porte, porte ouverte à tous vents
et moi j'aime y prendre l'air
que l'on y a devant, derrière
le temps est une porte, porte à la clef des champs
dont j'égare le trousseau
juste le temps d'écrire ces mots
Cerama
Et ces mots salutaires
M'évadent, me transportent
Hors de tout, hors du temps,
Et le temps qui s'arrête
Donne un goût de liberté
Hors de tout, hors des gens.
Peio
chaque minute qui s'en va
me rappelle mon enfance
ce temps... si loin
absent par sa présence
présent ... par son absence
ce temps... que je le regrette souvent !
Nadia Nakab
Et il passe, passe, passe,
Et le temps passe, repasse, trépasse,
Détruit, construit, détruit,
Inexorablement sur le lit,
Un jour, le dernier, las,
Une dernière fois va passer,
Où serai je ? existentialité...
Qu'aurons-nous fait de notre passage...
Un rêve d'Amour et d'Humanité,
Graines semées au vent, jamais rattrapées...
Alors tant qu'il passe en Dame Nature,
Nous amène à l'injoignable futur,
Je me souviens, j'oublie, et je contemple les nuages...
Pascal Lamachère
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