Les débris d'étoiles germent dans ma mémoire
dialogue entre le souffle et le corps
j'aligne les mots sur la page
je voudrais succomber
mettre ma naissance en sommeil
ne plus toucher une parcelle de feu
je me brûle
je vieillis comme un crépuscule
j'attends la nuit
Les empreintes de nombreux soleils ont traversé mon ciel
fissurent de leurs coups ma peau
mon sang se fige doucement
je suis fragile face au chagrin
et je songe au seuil de mes absences
où mes ennemis dansent
je ne peux m'échapper
furtive une couleur portée par les nuages
glisse doucement bien plus loin que le hasard
sa lueur persiste dans mes pas
je ne peux revenir
une voix presque un murmure de feuillage
chante les fragments d'un printemps qui s'échappe
vivre éclaboussé par le mirage tombé des galaxies
vivre le souffle
il anime ce corps aveugle
qu'un seul silence conduit au-delà de ses limites
il lui reste à se pendre au dernier vol d'hirondelles
qui revient construire son nid
portant aux quatre horizons les grains
d'une nouvelle couvée.
philippe.vallet@libertysurf.fr
01.04.2001