Coeur
d'enfant (Terza-Rima)
Quand l'enfant s'est penché à son petit ruisseau,
Il se voit déjà grand et sent où va son fleuve,
C'est l'aube chatoyante où les cieux sont au beau.
Arrive l'embouchure et les premières épreuves,
Nuages vont, viennent, le temps est incertain,
L'enfant sonde le bonheur, il va graver ses preuves.
La barque suit son cours, sans penser au lointain,
Comme si un trait ardant cela est, l'instant mire
Le coeur, mue sans changer, se recouvre d'étain.
Ô ! Joie ! sens du monde, donne tout le sourire,
Malgré intempéries, que l'âme du coeur d'enfant
Puisse déployer ailes, se bercer à la lyre.
Ô ! Poussières d'étoiles... de là va puiser sang,
D'encre réaliser, des fenêtres les ailes
Vont tracer le fleuve dans les cieux aimants.
Tout en s'ouvrant à vie, comme jeu de marelle,
Va pouvoir revenir au lieu où ruisseau
Offre l'antre à soi des saisons éternelles...
L'adulte s'avance, fardé de bien des maux,
Certaines des journées en mauvaises surprises
L'ont un peu effrité, il pose le fardeau...
Mais même éclats voilés, il continu, se grise,
Donnera en passion, sans compter, sans détour,
Jusqu'à fin de l'hiver, qu'amitié attise...
Garder le coeur enfant, c'est « aimer » pour toujours.
© Pascal Lamachère
p.h.l.31@hotmail.fr
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