JE JETTE L'ENCRE
Je jette l’encre, comme on plante sa rage,
Sur ce vide de sens qui naufrage ma page :
Nuages bleus à l’impossible horizon
Où des tâches
boient, d’un trait, ma grande frustration.
C’est un papier bavard, assis, au fond d’un bar,
Que j’imprime à l’envers à l’heure du désespoir :
C’est pour une infidèle que je ne cesse d’attendre ;
Des sensations d’aimer auxquelles j’aime me pendre.
Je me noie, enfumé d’un flot de solitude
Que l’ivresse profonde tuera comme d’habitude ;
Je les regarde vivre, ces mots,qui me confondent,
Quand ils trinquent bruyamment en refaisant le monde.
Je me laisse porter par la dernière vague ;
Elle chante l’oubli comme un de profundis.
Je réclame de vivre, lui offrant une bague,
A minuit et demi au café des délices.
Je ne jette plus rien : les mots m’importent peu,
Il est tard et je rentre où m’appelle ton âme :
Je m’étais égaré mais je repique au jeu,
Je viens de lever l’ancre pour le cœur d’une femme !
© Pierre WATTEBLED
pierre.wattebled@cegetel.net
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