Un voile


Un matin d’hiver, un voile est tombé sur mon cœur
Tout d’abord, léger, il s’est fait de plus en plus lourd
Jusqu’à plomber mon organe vital d’une vraie douleur
De ma bouche, nul cri n’eut été entendu, puisque sourd.

Au fil du temps, l’histoire de cet acte s’est alors révélée
Laissant mon esprit pantois, ignare de cette autre tradition
Mon âme marquée en moi est restée prostrée, dans la réalité
Aucun mot, n’aurait été entendu, telle ma pauvre oraison.

Le monde certes ne s’est pas arrêté, car la vie coule en moi
Le silence m’envahit, tentant de chasser le vide nouveau
Qui quelques fois tente de me clouer, sur une croix de bois
J’ai découvert que les hommes ressemblaient à un troupeau.

Le voile, par lui-même s’est tendu, pour agrandir la distance
Les mots se sont heurtés dans ma tête, sans pouvoir sortir
Il existe certains jours sombres, où tombent des sentences
Avec l’attente incroyable du temps qui va enfin mourir.

Mon cœur s’est réfugié dans l’amour, pour affronter l’épreuve
Il n’y aura ni guerre, ni paix, le futur m’est encore inconnu
De ce temps à naître, je ne cherche pas la moindre preuve
Viendra-t-il ce lendemain, sans glaive dans ma main nue?



28/02/2006
Michèle R. De Guise
m.roellinger@evhr.net

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