il
était une fois
sache que je vis comme une épave
que rejettent les tourments;
une folie cloisonnée dans le silence
de ma raison verrouillée,
à la limite de l'existence;
entre le naufrage et l'émersion.
j'ai marché à l'ombre d'un rêve
longtemps ; depuis mes quinze ans,
j'ai cherché à pénétrer le sourire de tes yeux
et me désaltérer sur les fibres de tes lèvres.
comme une nuit assommée
dans l'opacité du néant,
je me suis réveillé en délire
dans l'éclosion stérile d'une lune sans éclat
j'ai pourtant fixé ton regard
et le murmure de ta voix, puis
j'ai cerné l'univers et disloqué le temps
pour n'en faire qu'une seule saison.
j'ai récité des versets et inventé des chansons
pour prier le vent
de peur que l'écho en souffle insoumis
ne te mène ailleurs qu'en moi!
sache que dans ma foi
entre ma raison ridée
et l'ébauche de mes folies
je te souris dans tout ce qui est en moi;
puisque l'élixir brûlant
de tes promesses enfantines
est toujours ce ferment puisé dans ma mémoire
qui me garde momifié
dans l'ivresse du temps.
par tayeb -algerie
benabi154@yahoo.fr
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