Mélopée Pour L'Absente
Appuie-tête, appuie -cœur,
Repose ventre
La laitance de la vie,
S’échappe, inexorablement aspirée.
La mort aboie, mord.
Assis sur les genoux de l’homme,
Un ventre, des mollets potelés.
Un tressaillement convulsif,
Un rire inachevé,
Un regard étonné,
Un poids écrasant ;
Un petit corps rond, chaud
Déjà se dissout.
Le père absorbe tout sans partage.
La séparation l’assassine.
Son cœur, sa tête croque,
Ingère, digère, conserve
Dans ses entrailles un,
Instant de vie, instant de mort,
Un éclat,
Un fracas.
La vie suspendue,
UAne aura bordée de nuit
Cimente, pérennité de l’ultime sursaut,
L’indestructible lien de vie.
L’iris opaque, enfumé, plaque
La grisaille du regard.
Une semence engendre des grisailles,
Des vies suspendues, bordées de crêpe noir.
Enveloppé du silence de l’absente,
D’une mort pressentie,
Lieu du néant
Délivrance du temps,
Un homme nu surgit.
Un père fut,
Trop court instant, trop peu de vie.
© Juliette
edith.booms@tele2.fr
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© 2000 Bruce DeBoer
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