Hommage aux poilus


L'histoire me fait dire
Sans ces hommes vaillants
Au coeur noble et fragile
Serions-nous là bien vivants ?

Avec sa silhouette fluette
Rien n'a entamé l'éclat de son regard
Pourtant, à plus de cent ans il se rappelle
Tous ses compagnons morts au combat.

En une étincelle, la mémoire revient
Là dans les tranchées, les bruits sourds
Des obus et des mortiers
Éclaboussant leurs visages de sang et de boue.

Le 21 février 1916, Verdun
Un déluge de feu déverse les obus
Roulant s'abattant sur ses forts
Cris, hurlements sortent d'eux.

La guerre rouge, d'une densité jamais connue
Au lointain dans un silence foudroyant
Une voix forte s'élève :
On les aura ! s'écrit Pétain.

Les Allemands et les Français
Au chemin des Dames
S'opposent dans une lutte acharnée
Les champs immaculés de sang frais.

Peu d'eau et de nourriture
Rythmaient leur quotidien
Par le manque de couverture
Les corps cherchaient un maintien.

Jour et nuit l'horreur absolue
Les esprits dépourvus déchaînaient
Sans répit, le carnage voulu
Au-delà des mots qui le permettaient.

Souffrant dans leurs chairs mutilées
Pitié pour nous ! forçats de guerre
Nous ne sommes que des hommes brisés
Qui demandons le respect.

Avec courage, ils ont fait don de leur vie
En gagnant la liberté pour autrui
Et en laissant dans les mémoires
Le symbole de la Patrie.



© Clotilde de Saint Jean
tonyphilbois@aol.com

 

 

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