© 2000 Bruce DeBoer
La
couleur universelle.
Père !... Toutes ces plantes qui recouvrent la terre,
pourquoi ne sont-elles pas d’une même couleur ?
Est-ce l’œuvre de Dieu ? Quel est donc ce mystère,
pour le plaisir des yeux, qui irise les fleurs ?
Pourquoi les champs, les près ne sont pas tous unis,
d’une même verdeur, d’une même parure.
Même le ciel du levant de ses ors réunis
flamboie de mille feux, embrasant la nature.
Le soleil en déclin se couchant dans la nuit
a un même décor, une même beauté.
D’ou viennent ces couleurs dans le jour qui s’enfuit ?
Existent-elles aussi, dans notre humanité ?
Elles sont, mon enfant, dans tout ce qui respire.
Elles sont l’œuvre de Dieu pour un monde parfait.
Elles furent du meilleur et elles sont du pire.
Les hommes dans leur folie conjuguent à l’imparfait.
Les couleurs vois-tu, sont des notes de musique
et monde des humains trouverait le bonheur
en écoutant des yeux cet opéra magique
qui nous parle d’amour en touchant notre cœur.
Mais les choses ainsi ne sont pas de ce monde.
Les hommes dans la couleur cherchent la différence.
Ils deviennent méchants. Ils deviennent immondes.
Ils ont perdu la foi. Ils sont dans la démence.
Mais père ! Existe-t-il une couleur commune
qui pourrait réunir tous les hommes en une foi.
Qui serait vivifiante. D’une bonne fortune ;
Un signe distinctif que l’on aurait en soi ?
Oui !... La couleur rouge serait gage d’amour.
Mais les hommes en ont fait une couleur néfaste
qui abreuve la terre depuis les premiers jours,
rejetant les faibles, persécutant les races.
Père ! Quel est ce rouge ? Serait-il carmin,
cerise ou vermillon ou un rouge vermeil ?
Non petit ! Ce rouge que nous avons chacun.
Ce rouge universel, à nul autre pareil !
C’est le rouge sang, le rouge sang des humains !
© Tolliac.
tolliac1@tiscali.fr
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