Indolence
mon humeur est folâtre, qu'il est doux de ne rien faire!
de jeter aux abîmes les débris de son moi
bienheureuse pensée qui s'évade, qui erre
et de la chambre jaune se faufile sur les toits
ces quelques heures volées au désarroi flirtent avec l'au-delà
vagabonde mon âme! laisse tes soupirs d'ennui!
jette un voile sur tes pleurs et vois là-bas
s'estomper les nuées d'orgueil charriées par un ciel alangui
écoute les feuilles agoniser sur le pavé !
recueille les plaintes des arbres exsangues
aux portes du vent, déjà, sonne le tocsin de l'été
nubile, l'automne nous harcèle de ses harangues
mon âme, n'oublie pas de rentrer, blanche vestale
ta prêtresse indolente a négligé ses rites
viens dans son alcôve ranimer sa flamme!
la nuit te happerait, viens, viens vite!
© Raymonde Verney
raymonde.verney@evhr.net
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