Mélopée
automnale
Assise sur le rebord d’un nuage,
Comme une ombre sur son reposoir,
Petite goutte se penche sur le glissoir,
Puise tout autour des gris rivages,
Puis s'élance, s'emporte, virevolte,
En compagnie d'autres, pour tracer,
Danser une farandole, avant de tomber
En abat sur le parvis, où toute la cohorte
S'est parée du manteaux des bariolés.
Je suis là, à courir sur lit ainsi formé,
A glisser vers le bas de la pente graveleuse,
Vers le lac où déjà expire une course,
Une autre avec le souffle prend le relais,
Mon coeur bondit, d'une étoile précieuse
Se mets à rêver, je vais du fatras, de la source
De ce temps automnal me protéger,
Sous les feuillus encor fièrement parés,
Avant une nouvelle fois joindre la mélopée.
Je donne alors la main aux jeux de l'air,
Nombres de pieds au chaud se sont rentrés,
Me laissant tout seul à mon errance,
Dans la glace les mouvements prennent chaire,
L'eau ondule et fait son chant du silence,
Je croise deux être qui se sont enlacés
Dans la marche, pour mieux s'aimer,
Je continue, je me fonds à l'instant,
J'achève cette évasion à la suite du vent...
© Pascal Lamachère
p.h.l.31@hotmail.fr
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