Un goût de violon....
J’ai comme un goût de violon dans la bouche.
L’entendez-vous ?
Il vient de si loin,
Il s’est épuisé à traverser les temps, les orages, les absences, les déraisons, les abandons,
Il s’est épuisé à traverser les cassures, les brisures, les déserts, les solitudes, les abattements,
Il s’épuise encore à traverser les exaltations, les passions, les espoirs.
Il a tout traversé, et il surnage, et il survit, et il s’essouffle.
L’entendez-vous sous les cendres ?
L’entendez-vous sous les feuilles qui tombent des arbres dans les aurores automnales ?
L’entendez-vous sous les mots qui s’échappent encore de moi ?
Dites-moi que vous l’entendez, ce violon.
Dites-le-moi, je vous en prie…
Je ne suis pas une âme calleuse qui cherche l’absolution au fond des abbayes.
Je suis une âme perdue qui hante et erre, la nuit sous la lune opalescente
Et qui pleure, mais pas encore assez sans doute
Et qui prie, mais pas encore assez je crois…
Je ne suis qu’une âme torturée et vacillante
Dans la tremblance des soirs sans nom
Algérie, avril 2007
© MAZOUZ DJAMEL
zinho_zine@yahoo.fr
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