Suicide marin


La vulve de l'eau glauque a englouti mon âme.
Et je touche le sable enfoui du grand fond.
De mon fauteuil spongieux, j'explore le plafond
Du cercueil aquatique. Aucune ombre de blâme.
Je suis béat. Mes yeux dont le cristal se pâme
Chantent une nuance. Un encensoir profond
Palpite dans ma gorge. Et mon corps se confond
En évaporations. Au loin du bruit infâme,
Je cultive un varech sous l'œil d'un hippocampe.
Je lis une padine, ayant pour seule lampe
Un lustre de méduse. Et mon drap de corail
Flotte comme une nuit. Je vois par un vitrail
La vie de l'océan et dors dans les phosphores,
Au parfum du salpêtre et des siphonophores.



© rotten-boy
kervahut.c@hotmail.fr


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© 2000 Bruce DeBoer


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