Ma
chambre tunisienne
tourments d'infante lascives
visions d'un orient qui déroule sa splendeur
sur les ruines d'un occident; figé, passif
morts dont l'absence traverse la peur
des siècles ravagés par la boue des étrangers
liberté qui se distille dans une lune de jasmin
à l'écoute des roses je m'enivre hébétée
ma chambre, d'un doigt mystique soulève le voile des matins
je vois le mer déployer son inertie bleue
et les dunes se pâmer sous un soleil sombre
du café maure, rite silencieux
se détache une brume qui s'effondre
© raymonde verney
raymonde.verney@evhr.net
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