Le Poème du jour





L’Amer


Comme le soleil qui s’est couché, brisé,
Je refuse d’encore te regarder.
Comme la barque de ton lait qui a coulé
Et les prêtres de Cybèle qui t’ont échappé,
Je fuis à travers un labyrinthe exorable
Et écoeurant. Tu laisses planer l’incertitude.

Si le paradoxe tu cloues
Au hasard des plaines, ton regard
Nie le Vent, nie le Temps, nie le sang :
Le Mystère de la Passion indécent.

Myxoedème mystérieux tu persistes
et prophétises, comme jadis Nahum
La ruine de Nivine, de Capharnaüm,
Nõ incessant, adamantin, propagandiste.
Tu tues le Troubadour solitaire et coupable
Sur son rude chemin exoréique vers le Sud.

L’Absence se régale, tu voues
La fange recouverte de fard
Que nie le Vent, oublie le Temps, violent,
Au Mystère de la Passion et au sang.



© le hardi

cedriclehardi@hotmail.com




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© 2000 Bruce DeBoer


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