Le Poème du jour

mon souffle d’ Officiant s’enroule par toute l’étendue marine du corps nu comme un immense rosaire de clarté alors que mes longs doigts de Songes Purs, éclairent les papyrus de ta nudité mise à sac en ses amples et grandes strophes de Lumière. Ce Chant épris d’ amples et de grandes strophes de clartés nouvelles pillées à fleur de peaux par ce grand texte de belles eaux d’Amantes, est transcris certes par scribe indigent mais s’en allant pieds nus par toute l’expérience vécue de l’art.

ce texte, s’écartelant sur ses couches d’enfantement et de renouvellement, prend rythme par tes hanchements d’eaux bleues. Dans ma bouche, goût indicible de tes petits bijoux de seins ; Innocuité du dire. La polyphonie de ces chants à larges métriques marines rehausse l’éclat circulaire des meubles où s’attablent ces Convives conviés à la nativité tant annoncée de ce propos intemporel.

comme nos Hôtes dans tasses de clarté uvale du labour, les lustres, bétail du ciel rassemblé au fond de tes pupilles, lapant brises d’avant-jour des nuits prenant sources dans tes yeux aux cillements de margelles de puits ; boivent-ils leur thé de songes effacés dans Calices d’or de tes Seins, joyaux de clarté au cou minéral de ces chants de métallurgie et d’alchimie nouvelles du signe.

ton regard, comme du métal liquide éprouvé dans creusets euristiques du souffle glissant sur ta peau, coule bleu de voyelles telle réminiscence de contes populaires sous sabots d’or pur du temps. Raclant cuir tanné de tes pas /enjambant prés de l’innocence à travers chants/ je dégage échos séditieux de lointains roulements de tam-tams battus aux femelles flancs de vastes collines de poils où mes clameurs d’amant au faciès moustérien sont, eux-mêmes, vives voix d’Assôtors par nuits de Désertions de captifs.

qu’ils sont beaux et purs par les montagnes, en altitude des hauts lieux d’eaux du corps nu, mes pieds, d’antique et d’autrefois car poudrés de poudres de liberté et de pollens de clarté ! Sous mes semelles d’enfance martelant plaines lexicales des nudités tels vents de carême où lâcher cerfs-volants du flair grandes fresques murales et acryliques d’Infini, j’écrase ordre mondial en arrière plan des champs sauvages où l’Ours en cavale rugit et piaffe en frappant sa poitrine de ses mastoc pattes de devant !

de mes épaisses pattes arrière, je foule tant d’étoiles pourpres peintes aux couleurs vives et sémantiques des éblouissements extraits des mines d’or de ton Corps nu. Avec autant de silex de souffles et de fleurs d’émerveillements dans mon regard d’ outre vaux, mes rétines épuisent l’éclat de ta peau.

hier soir, j’ai vidé le liquide aqueux des nuits blanches et pétillantes telles écumes de mers par temps de grands vents, par toute la fenêtre du signe afin de baiser l’insomnie à même tes hanches d’eaux bleues déroulant houles syntaxiques du vol recouvrant aires foraines de ces chants de myrrhes et de collyres.

j’écris ces grands Chants à énigmes car férus d’argiles lumineuses, en vue de l’érosion du temps, une fois l’éternité lavée dans Belles Eaux Claires de ce songe inondant ta Berge en ses saisons de grandes crues génitales. Verge éblouie et revenant d’une longue marche de mort vivant, je danse, [certes danse de cirque mais non moins d’ubiquité], banda sur bleu de braises en vue des matins de hautes naissances comme on foule aux pieds blé et raisins mûrs, au futur du pain frais et du vin nouveau. Et ce ne sera pas comme aux noces de Canaan où le vin venait à manquer. L’exquis sera servi tout au long de ces chants augurant l’ère de renouveau de l’Homme.



© Antoine-Hubert Louis
bruitsderrances04@hotmail.com

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