Oraison funèbre



Je me penche, à l'ombre de mes pas,
Je ne vois plus de traces,
Si ce n'est des craquelures.

Immobile s'essouffle ma voix,
Mon coeur tremble, se ramasse,
Loin de tout, contre ses murs
Chimériques, et pourtant, mes cieux
Sont peuplés de l'océan d'or
Et d'étoiles que tous partageons,
Et pourtant, un paradis radieux,
Un bastion inébranlable en essor,
Trône et fait pointer en corps l'frisson,
Un lieu habité par l'amitié.

Je me penche vers le haut,
L'espace y est libre, invite
Dans ses bras, tel des branches ailées,
Seules mais soudées, des plumes au chaud
Oscillent, me montre une piste,
Je quitte le silence immobile,
Et reprend la marche un peu plus volatile,
Vidé d'une partie de moi même,
Traînant la ritournelle d'une douleur blême



© Pascal Lamachère
p.h.l.31@hotmail.fr

 

 

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