Chagrins d’Amours



Je fus atteint d'un mal étant encor jeunet
Dont j'ignorais la cause mais Cupidon savait
Que sa flèche décochée à mon cœur l’ensorcelle
Et l’inonde d'Amour pour une demoiselle

La fille était mignonne et avait belle allure
Ses blonds cheveux bouclés et ses yeux bleus me plurent
J'en fus heureux ma foi tel un enfant gâté
Mes yeux, ma bouche, mon être en furent obnubilés

Ainsi me vint l'Amour dont chacun se rappelle
Le grand, le seul, l'unique on le croit immortel
Lorsqu’une absence survient cet amour éternel
S'en va vite agripper les basques d'un ménestrel

Cupidon certes savait et heureusement pour moi
Que ce sentiment là n'est pas acte de foi ?
Et il recommença, le coquin s'amusait

Et s'il m'arrive parfois avec l'âge venu
De revoir cette aimée, à part moi me disais
Le temps passe hélas, lors comment ai-je pu!



Sonnet crassétien par Cépygé. X
Les Maissineries.II.19
pisouone1@swing.be

 

 

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