L’enfant
et la guerre
Pour l’enfant que j’étais, la guerre était un jeu
Jusqu’au jour où grand-mère eut raconté la sienne
Entre l’armée française et les hordes prussiennes
Un vingt-deux août quatorze où Maissin fut l’enjeu
De ce jour glorieux, son baptême du feu
Elle me dit l’horreur de sa vie quotidienne
Ou sa crainte à jamais de la gent milicienne
Le martyr de civils, les chaumières en feu
Il me reste depuis les dépouilles teutonnes
Du Tréhou, le calvaire et les tombes bretonnes
Réunies au Spyhou, l’ossuaire de la mort
Les propos de grand-mère et sa peur ancestrale
Car ce jour ne fut point une œuvre théâtrale
Pour l’homme que je suis, un rien les remémore
Sonnet par Cépygé. X à Maissin.be.lux
Les Maissineries XII.20
pisou1@skynet.be
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