Souriez, vous êtes en vie...



Aux lueurs d'une journée,
Au souffle chaud de l'été,
En l'eau de Poséidon,
Les dieux se réunirent.
Au bout de quelques brasses,
Ils mirent à discourir
Leur souffle sur la création.
Zeus qui prenait la tasse
Dans sa chamaille avec
Atlas, voulait refaire
Quelques bout d'univers.
Ra qui s'était mis au sec
Ne scintillait pas de la
Même manière. Chacun
Avait fait son idéal,
Mais lui, voyait au delà,
Protégeant la vie, au teint
De sa lumière, au cristal
De l'âme prenant grâce,
Donnant volupté aux formes
Et aux sens leur mélopée.
Uranie devant sa glace
Acquiesçait pour le dôme
Auquel elle avait donné
La beauté de son âme.

« Soyez pas si jocrisse »
Souffla amicalement
Eole qui déplaçait sa dame
Sur l'échiquier d'Ulysse,
Dans une partie l'opposant
A Destinée. « Rien ne sert
De complaindre, rien ne perd,
Tout se transforme, et l'ère
Des origines doit aller
A soi, au linceul des temps ».
Destinée peu hésitant
Plaça le roi étoilé
En A «.», puis leva
Ses pupilles souriantes.
Empruntes de tendresse,
Elles exprimaient les voix
Inextricables, trépidantes,
Riche au bout de sagesse.
Eole ne sachant soutenir
La profondeur envoyée,
Se contenta d'interpréter
Quelques paroles à son plaisir :
« Les voiles se gonflent au vent,
Au vent silencieux de l'intérieur.
J'amène les embarcations
Sur les traces, sentiments
D'une sensation pour moi vide,
Et les nuages, seuls fondent,
Forgerons de leur monde,
Moi d'eux l'esclaves... hors séance,
Je suis un dieux hors séance...
J'en deviens livide,
Je veux que cela change »...

Zeus qui s'était libéré
Acquiesça le vent... « l'univers
A sa lumière qui diffuse
Une incompréhensible finalité,
Mais pour nous l'ère doit changer ».
Il lança au destin un regard inquiet...
Et relança « N'en déplaise aux muses ».

Pollymnie et Calliope
Lisant attentivement
Chaque mots de la séance
S'offusquèrent, verte de sang,
Au nom de leur essence :
« Aussi dieux que vous soyez,
Vous n'avez à imposer
Vos lois, vous devez respect
Au cheminement sincère
Des atomes de l'univers.
A vous l'ombre d'un Kappa
Seul pour décider d'un cours
Instant de la vie à jours ».

Zeus se sentit trahi
Et lança de violents éclairs.
Mnémosyne et la terre
S'interposèrent avec défi
Au caprice sans consistance.

Mnémosyne fâchée lança
Son éclair personnel,
Emprunt de son message :
« Manque une profonde conscience
Des autres et de leur plaintes
Au lit de ta colère ».

« La vie est tout en sens
Et riche de lendemains »
Souffla le coeur de la terre
A l'odieux faisant séance...
« Souffre au moins tes actes,
Si tes paroles ne sont que... vent... »

Zeus se cabra, par Eole
Oragea, frisant brisure...

Un éclair sur un roseau chantant,
Tomba sur ses pliures,
L'obligeant à se donner en obole,
Pour qu'il n'y ai trop de césure,
Que le feu puisse tomber à l'eau.

La tempête commença à faire rage,
Le temps devint aux humains
Que Gaia avait prit en son sein,
Signe du plus mauvais des présages.
Déjà les valeureux marins,
Qui voyaient l'océan s'emballer,
Se demandaient comment du poisson
Ils pourraient mettre dans leur pain.

Mnémosyne se mit à regarder
Les filles, puis leur aimable hôte Poséidon,
D'un regard suppliant. Celui-ci
N'avait cependant de pouvoir
Sur Zeus, et Polymnie s'était déjà enfuie.

Mnémosyne dans un sursaut d'espoir
« Zeus, mon ami, je vous en prie,
Cessez votre caprice, ne voyez vous point
Ce que vous faite ? Le mal en fin ?»

Zeus tempéra quelques instants
« Ma mie, qui croit encore en nous ?
Il est bel et bien arrivé le moment
Où de notre seule manifestation,
Pour ne point tomber dans les choux,
Possible, est la colère pour à la supplication
Intérieure pousser, et puis, j'en ai besoin... »

Mnémosyne tomba des nues,
Devant l'impatience et le manque
De conscience de ce grand monument
Qui des planètes avait aidé à ériger.

Ra ne voulant plus jouer les drus,
Décida d'intervenir pour montrer le chemin
Et aider l'hôte qui se sentait perdu
Avec d'autres, dans cette chamaillerie.
Il fit ses rayons plus intenses, trempa ses mains,
Pour amener et donner chaleur,
Eveiller en chacun, tout lieu, la vie,
Jusqu'aux mers, cavernes, toutes profondeurs.

Euterpe et Terpsichore profitèrent
De cette accalmie pour se montrer,
Pour leur don faire partager.
Des poissons volants dansèrent,
Pendant que des sirènes symphonie
Des eaux jouèrent, envoûtante 
A faire chavirer tous les bateau
Sur les rivages, rivages de la vie.
Eole finit par faire silence,
Acquiescant sur sa médisance.
Zeus toujours prêt aux ravages,
S'effaça de là quelques instants,
Pour faire ailleurs son carnage,
En compagnie de Melpomène,
Qui trouva là, moyen de son talent
Montrer, faire tomber les chaînes,
La retenu qui lui était imposé.

Destiné mis de côté l'échiquier,
Et se décida à donner une leçon
A ce dieu aveuglé par sa conscience,
Pendant que le charmant Poséidon,
Se démenait pour tous satisfaire.
Elle demanda à Clio et Mnémosyne,
De la suivre, courber l'échine,
Pour contrer, panser les échancrures
Des cieux. Clio faillit s'échouer
Dans les bras de Gaia, s'effacer
Avec les vies dont Zeus ôtait futur,
Qui brûlaient sans même naître,
Mais par la main de destiné,
Erato et Thalie, en déesses,
Arrivèrent à la vue du maître
De notre bout d'univers. Ainsi fait,
Par delà l'esprit de l'oppresse,
Elles donnèrent leur pouvoir
A Mnémosyne, qui trouva la force
Dans les bras de Zeus, de se laisser choir.
De ce dernier, la faux quitta l'écorce,
Se retrouvant à faire tout son travail
Sans autre aide. Par nature elle devra
Composer avec tous, et des mailles
Ainsi tissées, notre « bon » dieu, vivra
Dans les bras de sa douce, l'idée
Le quittant de vouloir tout régenter.

A Clio les derniers mots de la journée,
Dans la cours où le « calme » est retrouvé,
De dire que si cela avait persisté
Dans l'ignominie, Uranie aurait
Pu amener les divinités plus haut placé,
Afin que Gaia puisse reposer en « paix »,
Loin des turpitudes d'un Zeus, forcé
De ne point répondre à ces idées.

Tous s'en retournèrent à leur chambrée,
A l'exception de Ra, qui était appelé
Ailleurs, et d'Uranie, que les étoiles
Avaient hâte de retrouver, au voile
De la lune lui offrant sa réciproque amitié.



© Pascal Lamachère - 2001
p.h.l.31@hotmail.fr

 

 

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