Amarre



Quand le vent moissonne
le dernier épi du couchant
et suspend à mes cils sa dentelle tiède,
tu t'exiles dans le creux de la pierre,
toujours plus loin, derrière mon regard.

Seuls les nuages s'endorment
dans tes bras pleins de pluies
et au fil de ta voix s'écroulent
les arbres d'or de l'automne.

Tu es ma nudité et mon vêtement,
ma solitude et mon univers.
J'ai tant de lumière en moi,
que je ne peux plus te voir
et mes yeux noirs submergent le néant
au-delà de tes yeux.

Tu es mon incertaine amarre,
ma blessure mouvante
où s'enlise mon ivresse.

Tu es ma source et ma sécheresse,
mon offrande et mon sanctuaire.
Avant que la nuit se referme
sur ce qui reste d'un chant,
dans une barque de cire je traverse ton sang,

et ton corps devient une houle de miel,
et de ton âme s'envolent
les guêpes sauvages.



© lucia sotirova
lucie@abv.bg

 

 

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