NOSTALGIE



NDIONZOU…

Je sais, je me souviens, je me souviendrai
En ton sein, je fus conçu ,
Un jour tu m’as vu naître,
Tu m’as bercé, tu m’as nourri,
Tu m’as éduqué, tu m’as épanoui…
Aujourd’hui me voici ailleurs, et je m’en souviens.
Comment te dire merci , Ô terre chérie !
Ces soins, des générations multiples en ont joui,
Ils se sont nourris de tes patates de BOUTOUNG, de MBANTCHEU…
Les ignames de MBIBEHEU, de NGWEDIP, ils en ont savouré.
Du bon vin blanc de TA’AP et ses hannetons , ils se sont régalés.
Dans tes églises de DIONZE et TWIKOP, ils réchauffèrent leur âme,
A ton école de MBAHA, ils apprirent l’alphabet…..

Ils sont nombreux tes enfants qui peuvent en témoigner
Ils peuvent se souvenir de ces nuits de décorticage d’arachide…
Ils peuvent surtout se souvenir de ces soirées de contes auprès du grand feu,
Revivre l’histoire héroïque de LOUNHOU TOUBOUNG,
Ecouter les légendes et les particularités de ton histoire.

Je me souviens…
Dans tes eaux de MA’KWA, TOUBOUNG, SEUFEUH, SEUCOW…
Nous nous sommes baignés garçons et filles, nous avions pêché des silures…
Dans chacune de tes broussailles, nous avions chassé des rats palmistes des criquets…
Dans tes multiples plantations, nous avions volé : cannes, prunes, avocats, ananas…
Dans les cours de tes différents habitats, nous avions joué au ballon, aux billes…
Au clair de lune et dans tes bananiers, nous avions joué pieds nus aux poursuites.

AH ! Je revis l’ambiance de tes championnats foot-vacances,
Je me revois encore sur ces fenêtres d’où nous guettions les aînés en parties de danse,
Je ressens encore le poids des ramassages ; cola, prunes, noisettes… le corps tout trempé de rosée matinale.
Je ressens l’envie d’avoir le plus gros fagot de bois pour le maître le lundi matin.

NDIONZOU, mon pays natal…
Hier tes fils nombreux habitaient à ton sein.
L’amour, l’harmonie et la paix étaient leur credo
Le mal était presque ignoré.

Mais comme chaque empire, tu as fait ton histoire,
Les affres du temps ne sont pas sans conséquence,
Le brassage de civilisations t’a aussi touché.
Tes enfants nombreux ont aussi rêvé d’un ailleurs prometteur,
Ignorant parfois où ils vont, oubliant même d’où ils sortent.

Te voilà aujourd’hui épuisé, sans force…
Pourtant tu continues de remplir ta mission.
Jusqu’à quand tiendras-tu encore Mère bien aimée.
Il est temps que tes fils, allés en chasse rentrent partager le butin.
Il est temps que chacun te le rende,
Car comme cette mère africaine, affective, tolérante et endurante,
Tu t’es dépensée.

Souvenir, souvenir… tu ne me quitteras jamais.
NDIONZOU , mamelle nourricière
NDIONZOU, terre d’accueil et culture
NDIONZOU, havre de paix
NDIONZOU…
Ton histoire nous interpelle,
Ton avenir est notre préoccupation.



© Roni Clair KONDA
kondarc@yahoo.fr

 

 

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