© 2000 Bruce DeBoer
Un
jour….
Un jour mon bateau ivre accostera au port.
Voyageur sans bagage, mon âme reposée,
partira loin de toi, dans un rond de fumée
ou sur l’aile du vent, pour un dernier transport.
Et tu resteras seule avec nos souvenirs,
du temps où nous étions toi enfant, moi papi.
La vie a chichement écourté la partie,
d’un temps qu’ont eu aimé qu’il ne puisse finir.
Je serai dans les nues ou près de toi, caché.
Je serai un oiseau. Je serai ta lumière
Je serai près de toi comme une ombre éphémère.
Je serai au jardin la rose parfumée.
Je serai dans tes mains, jointent pour la prière
Je sécherais tes larmes. Je serai dans tes joies.
Et je serai heureux comme la première fois
lorsque après moult années tu vins sur cette terre
comme un présent du ciel, qui combla tous mes vœux.
Et je pense déjà que tu vas tant souffrir
lorsque tu seras seule avec ton avenir.
Et pourtant ! Nous étions tous les deux si heureux.
Je serai dans tes rêves, je guiderais tes pas.
sur un chemin pavé de mille fioritures.
Je saurai de ton cœur effacer les blessures.
Je te regarderais, tu ne me verras pas.
Alors levant les yeux vers la voûte étoilée,
tu chercheras parmi les astres, les novas.
Aux l’étoiles inconnues, le temps ne compte pas.
Ne compte pas non plus, nos meilleures années.
Il te faudra chercher au plus profond de toi.
Interroger ton cœur, du souvenir de moi.
Interroger le ciel, interroger ta foi,
et retrouver en Dieu notre amour d’autrefois.
Ton Papi qui t’aime.
© Tolliac.
tolliac1@tiscali.fr
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