Sur une grande île inexplorée, un grand mage
Vivait tout, tout en haut d'une immense montagne,
On aurait dit qu'étaient son planché les nuages.

Dans son jardin, des fleurs rares et sauvages,
Un arbre dont l'écorce servait à faire des pagnes,
Semblait parfois pousser jusqu'aux étoiles,
Surtout lorsque la fleur de feu s'endormait
Et que les pâles lueurs amenaient leur voile.

De l'arbre une branche s'allongeait,
S'allongeait un peu, un peu plus chaque jour,
Le mage se demandait jusqu'où celle-ci
Comptait aller... - Voulait-elle un tour
De terre faire ? - A cette pensée il sourit,
Se souvenant que l'âme de Gaia réserve
Bien souvent des surprises issues
De son Amour... un grand amour, qui de sève
Dépenser devait, pour se préserver des crues
De tout ce qu'elle avait à donner.

Un beau jour le mage ne distinguait
Plus le bout de la branche, le titillait
L'envie de s'y agripper et de voir
Jusqu'où celle-ci était allée... qui sait
Les beautés qu'il pourrait encore découvrir ?

Pour ses écritures de magiques grimoires,
Beaucoup de son temps de chimère à se nourrir
Il avait passé, ne profitant que de peu de soirs
Pour humer tout ce qu'à lui s'offrait, même
Son jardin il avait finit par un peu négliger,
Aussi, ce fut décidé, de côté sa Melpomène
Il allait mettre, et à l'aventure il allait...

Alors qu'il s'était attaché de nombreuses potions,
De parchemins, de filins pour s'assurer et la branche
Suivre avec son balais, il eu la grande surprise
En sortant de sa maisonnée, d'entrevoir en passion
Naissante, l'ombre d'une être inconnue, dont une hanche
Dépassée de derrière l'abris où elle s'était mise.

Alors qu'il s'avança, elle se retourna - Bonjour vous,
J'espère que je ne vous dérange pas... Un hiver
Une branche sortant des cieux, comme un dieu impoli
Montra du doigt ma maison, et alla jusqu'à faire coucou
A la faune endormie sous le manteau des anges de l'air.
Sans trop me poser de questions, au destin j'ai sourit,
Et j'ai décidé de la suivre... Après un long chemin
De rudes épreuves, qui m'a vraiment semblé sans fin,
Me voila... enchantée d'ailleurs de faire votre connaissance,
Que faites vous seul dans un endroit aussi isolé ? -

Le mage ne sut trop quoi répondre... - Je, je... votre présence
Est un enchantement... Je vous rassure, je n'ai point commandé
A la branche pour venir vous déranger dans votre lieu.
Je ne sais d'ailleurs pas comment cela s'est il fait...
Peut être un grand magicien dans votre entourage a t'il cherché
A me contacter ? En tout cas, de vous voir, mes cieux
Sont vraiment ravi... vraiment... un plaisir, que dis-je, un délice -

A cela la visiteuse le regarda, et lui répondit - prémices
Y voyez seulement, de ce qui nous a rapproché, point d'autres questions
Vous devez vous poser. De tes pouvoirs, je ne savais pas que cela existait,
Et vous êtes plus à même que moi de savoir la magie de la création,
Les rouages du destin, qui font que nous nous sommes rencontrés -

Le mage et sa visiteuse de la vague impression de se reconnaître,
Apprirent dés cet instant à se connaître, de leur bras allait naître,
S'étendre les bonds de leur coeurs amoureux... prenant soin
Les jours suivant de l'arbre et de sa branche sans fin,
Qui parait-il aurait fait la demande de changer de coin,
Afin de s'occuper lui même d'un autre horizon, un autre chemin...



© Pascal Lamachère
p.h.l.31@hotmail.fr



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