Ma
belle voisine (Acrostiche)
Ma chambre était en haut d'un immeuble morose
Au double chien-assis du quatrième étage.
Boudant les locataires, une fille sans âge
Etait juste à côté, sous la toiture en lauze.
Le jour, elle écrivait, sans doute de la prose.
Le soir, elle chantait, d'une voix tendre et sage,
Et je l'imaginais se penchant sur sa page
Vocalisant des sons, puis marquer une pause.
Ouvrant en plein été, sa fenêtre en bois rose,
Il arrivait alors, qu'à travers le vitrage
S'induisait le reflet de son parfait visage.
Invisible à ses yeux, je la voyais éclose,
Nouer ses longs cheveux d'une main demi close,
Et parfumer son coeur caché par son corsage.
Acrostiche avec la première lettre de chaque alexandrin.
© Robert Bonnefoy
robert.bonnefoy@club-internet.fr
Envoyer cette page à un(e) ami(e)
Envoyer un
poème pour parution
Mettre le poème du jour sur votre site
Archive poèmes du jour
00033964
textes des auteurs protégés