En cette journée ...


Au quai de cette gare, en ce matin d ‘automne,
Mon cœur battait d un rythme désordonné et fol,
Attendant, impatient, que l ‘heure divine sonne,
Celle de te voir enfin et que vers toi je vole.

Puis ta main prit la mienne, l’ inondant de chaleur,
Et tu fis scintiller tout ce qui m ‘entourait.
Déjà m’ envahissaient les prémisses du bonheur,
Il n ‘ y eut plus que TOI que je vis désormais.

Quelques instants après, comme une éternité,
Assis à tes côtés, je me tournais vers toi,
Pour effleurer tes lèvres, en un léger baiser,
Comme une douce brise sur un carré de soie.

Loin de cette banlieue, triste et engrisonnée,
Je voulais que tu voies les charmes de la vallée,
Et qu ‘aux pas de Racine, éclose notre baiser,
Celui-là, tout premier, nos deux langues mêlées.

C est alors que parvint le moment des emplettes,
En ce joli Chevreuse, autrefois renommé :
Comme place de marché et bourgade de fêtes,
Où telle jolie Fanton d’ un Bastien fut aimée.

Munis de la dînette, chargés de nos Amours,
Nous nous sommes réfugiés au creux du nid douillet,
Auquel j ‘aurais voulu, te conserver toujours …
A toute faim ou soif, nos deux cœurs se firent sourds.

Enflammé de désir, je te déshabillais,
Un à un tes atours se sont éparpillés,
Et puis ce fut ton tour et tu pris le relais
Tous deux nous étions prêts, enfin à nous aimer.

Allongé près de toi, ivre de ta douceur,
A l ‘orée de tes lèvres, prélude à nos caresses,
Ton corps soudé au mien, ton cœur contre mon cœur,
Nos bouches qui se cherchent, tant cette ardeur nous presse !

Et tant et tant que nos baisers se font brûlants.
Impatiente ma main se pose sur ton sein,
En palpe la douceur, telle la peau d ‘un enfant
Elle en cherche la pointe, aux teintes de carmin.

Mes lèvres te parcourent, en hâte de ton ventre,
De ce velours si chaud qu ‘en ta tendre pureté,
D’un brin de tissu rouge, tu as laissé voilé.
Puis mon doigt reconnaît, au sillon de ce centre,

La tendre humidité , l ‘émotion de tes sens.
J ‘effleure cette corolle qui est encore cachée,
Cette rose orchidée qui veut que je l ‘offense,
Qui ouvre ses pétales mille fois désirés.

De mon doigt je poursuis la ligne de ces lèvres
Sublimes et si douces, imprégnées de ton miel,
Qui me mènent tout droit au profond de ta fièvre,
Puis lève ce bouton jusqu ‘au septième ciel.

Et ma bouche impatiente d ‘aller au creux de toi,
De goûter ce nectar, issu de tes émois,
Se penche entre tes jambes qui forment une croix
Et poursuit le chemin qu‘avait tracé mon doigt.

Et puis ce fut ton tour, en subtiles caresses ,
D’ accorder à mon corps, toutes ces attentions,
Par tes doigts et ta bouche, cette sublime ivresse,
Ce merveilleux accord entre Amour et passion.

Au terme des ébats et folles hardiesses,
Quand de calme envahis, nos corps se sont serrés,
Tout ne fut que bonheur et gentilles caresses,
En instants si précieux pleins de sérénité.

Tout cela, ma Chérie, jamais je n ‘oublierai,
Ce que tu m‘as donné à cœur et corps perdu,
Cette belle journée d ‘enchantement doré,
Ont fait battre mon Cœur d un Amour éperdu.



© Orphée _ 0712
jacques315@hotmail.com

 

 

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