Souvenirs
au coin du feu
Mes souvenirs en ribambelle,
Spectres en guirlandes de papiers,
Pétrissent mon cœur de regrets,
Du temps ou ma vie était belle !
Que ce temps est triste !
Il faut remettre un peu de bois
Pour relancer la cheminée….
Là ! Dans les flammes, je revois,
Mes parents que j’ai tant aimés.
Que ce temps est loin !
Il nous aimait très fortement,
D’un amour discret, mon père.
Je lui cachais mes sentiments.
Que c’est bête, un jeune d’être fier !
Que ce temps m’écharpe.
J’aurais eu beaucoup à lui dire.
J’aurais dû lui parler de moi.
La nuit tombe. Le jour se retire
Il pleut au vent du noroît.
Que ce temps est mauvais.
Il avait son jardin secret.
Son château de sable en Espagne.
Son rêve ; Sa vie inachevée ;
Une maison à la campagne.
Que ce temps me peine.
Déjà, la nuit me pénètre.
Les braises éclairent faiblement.
Le jour n’est plus à la fenêtre.…
Je me souviens de ces instants.
Que ce temps me pèse.
Ma mère que j’ai tant aimée.
Gaie, pétillante et empressée.
Combien elle a aimé mon père.
Combien mon père a pu l’aimer.
Que ce temps me manque.
J’irais en guise de prière,
En clopinant à petits pas,
Sur la pierre où repose mon père,
Murmurer simplement « papa »
Que ce temps m’accable.
Pleure mon cœur des larmes de sang,
Sur les années de mes regrets.
Sur le manque de mes parents
Que le temps voudrait effacer
Attend ! Temps maudit.
Les dernières braises vont s’éteindre.
Le froid pénètre ma carcasse.
Je n’ai plus personne à étreindre,
Et je suis seul devant ma glace.
Oh ! Temps. Redonne moi du temps.
A travers moi, je reconnais
Des signes de sa ressemblance.
Et de mon père le cher portrait,
Que je voyais en mon enfance.
Oh ! Temps funeste.
Maudit soit-il ce temps présent
Qui m’échappe et se perd sans cesse.
Que me reste-il de mon temps ?
Que reste-il de ma jeunesse ?
© Tolliac1
tolliac1@tiscali.fr
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