DELIRIUM…
J'atténue ma douleur
De l'ossature squelettique
D'une membrane sclérosée
J'atténue mon cri singulier
Qui exprime la violence séculaire
Des mots - missiles
Qui traversent le prisme
De l'effondrement innommable
Des bâtiments qui grattent
Le ciel de l'absurdité
Et je vis du parachutage
Des offrandes empoisonnées
Lorsque les mains mutilés
Sortent des débris de l'inconfort
Des opérations in - humaines
Du lot hypothétique de la triste
Concordance de l'intimité
Façonnée à la mesure
De la partialité hiérarchique
L'accentuation des débits
De la dualité extra - polaire
Du mensonge au versant
D'un estuaire ouvert
De la mémoire des peuples...
Je / jeu des circonstances
Dans le vouvoiement indécis
Entre la prosternation bestiale
Sacro - sociale feinte
Je / sacrifié / sanctifié
A la dimension d'un appel
Quand mue le muet
Et l'apostrophe verbalisée
Dégouline depuis lors
Sur les cadrans d'une horloge
Qui marque une fin de plus
De la non - réception
J'entre dans le dysfonctionnement
Des aiguilles d'un temps monocorde
Réduit dans le tunnel
D'une canalisation vétuste
D'un gosier rauque
Au débit rudimentaire
Qui coule en dehors des normes
Je finalise la chute inévitable
D'une feuille longtemps marginalisée
Décrochée par des tirs
De l'arbre de l'intemporalité
Et j'émarge l'empreinte
Ci - gît qui, pourquoi, quand...
Et je demeure face à mon cri
Loin, peut - être très loin
Au dessus d'une falaise de ...l'amnésie
© Kacem Loubay
KHENIFRA : Samedi 27 Octobre 2001
MAROC
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre ... rive
Envoyer cette page à un(e) ami(e)
Envoyer un
poème pour parution
Mettre le poème du jour sur votre site
Archive poèmes du jour
00033964
textes des auteurs protégés