Quand un amour se meurt…



La louve se promenait dans la forêt,
Dans le sens, celui qui ne se prononce,
Celui qui précède le silence, tout prêt
Des arbres, du mucus, et des ronces.

Soudain, surgi un cri, né de l’absence
Du souffle dans la bouche de son loup,
Son corps pour seul acte de présence,
Prêt des fougères, le ciel du dessous.

Une larme de son iris descend,
Elle s’allonge à ses côtés
Pour une dernière fois s’imprégner,
Le conduire dans l’hors temps.

Une larme de son museau tombe,
Se mélange à l’orange, la trombe
Qui en hommage en haut s’est déchiré,
Elle se relève pour aller se protéger.

A l’abri elle repense à l’insouciance
De leurs gambades, la puissance
De leurs cœurs aimants, mais une vague
Passe et emporte jusqu’aux dagues.

Après l’intempérie, l’accalmie,
Mais la louve ne peut profiter
Du retour au calme des soumis,
Et elle devra longtemps pousser
Des longs murmures, avant
De retrouver le chemin de l’aimant…

Ainsi s’écument les pensées,
De ceux dont l’amour d’une manière
Ou d’une autre n’est plus,
Tel des rouleaux défiant des rochers,
Des tempêtes raclant la terre,
Des tours brisées aux nues,
Laissant un rivage non pas vierge,
Originel, mais dévasté, aux berges
De l’immobilité, du silence
Sans un écrin, rendu au sil-errance,
Avant que n’arrive le renouveau,
Que des étoiles n’apaisent les maux…



© Pascal Lamachère
p.h.l.31@hotmail.fr

 

 

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