Hagard
du nord
Je contemple les flammes ambrées sur ton visage.
Leurs reflets qui se jouent de tes traits si volages.
Mais leurs vagues mordorées léchant le bois de sèvre,
Ne savent me réchauffer aussi bien que tes lèvres.
Car de tous tes murmures qui chantent à mon oreille,
Le plus beau est celui qui me tient en éveil,
Mais en même temps m’emmène dans des songes lointains,
Où je trouve ma montagne ainsi que ses sapins,
Ses senteurs de résines et ses hauts précipices,
Et les eaux à mes pieds où je ne vois qu’un vice :
Ce vœu que j’ai chaque fois de les garder pour moi,
Les embrasser des yeux, enfouir mon désarroi
Au plus profond, pour toi, ton amour, et ton cœur,
Qui n’en peut plus de battre, d’éclater de bonheur,
A l’unisson du mien qui aime à se serrer
Tout contre ton épaule et aime s’y conforter.
De tout ceci j’eus dit, qu’on ne m’en parlât plus,
Mais ces paroles n’étaient dès lors que superflues.
Avais-je déjà pu soutenir ton regard ?
Avais-tu déjà l’esprit perdu et hagard ?
Je ne suis maintenant plus une ombre pantelante,
Fugitive, au milieu de la foule passante,
Mais une petite fée toute de bleu vêtue,
Qui aime se reposer simplement à ta vue.
Du plus beau de mes rêves, un jour tu as surgi,
Et plus rien ne m’enlève ce plaisir de la vie,
Que je goûte un peu plus au vu de ton absence.
Sans toi, même les étoiles perdraient tout de leur sens.
© Cervantesse
eozenah@hotmail.com
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