Poèmes en vrac


*

Les jours s’en vontà tire d’ailes
et passent les saisons
comme
voiliers en mer

*

Beau paysage féminin
comme une eau de fontaine
bonne à boire
un feu incandescent
jamais éteint
un soleil éclairant
dans ma nuit noire

*

La fleur séchée
d’un amour fané
et mon cœur en miettes
sur les débris du monde

*

La pluie sale des jours
sur l’automne de ma vie
délave mes amours
et distille mon ennui

*

Voici que je m’endors
du sommeil de la brute
et que j’égrène des songes
sous les draps blancs de l’ennui
Tous les oiseaux s’en sont allés
Mon cœur est une cage vide
Mes roses, mes rires se sont fanés
Je ne suis plus qu’un masque livide
Et le temps qu’il me reste
déjà s’efface peu à peu
comme l’encre de ce stylo
sur le papier buvard de mes désirs

*

Hier est un fantôme
et j’ai masque d’ennui
immobile, innommable
comme un mort vivant

*

La porte close
des paradis d’hier
et mes mains sans emprise
sur la clé des songes
Le chemin fermé
des évasions inutiles
et ma voix qui s’étrangle
dans l’écho des souvenances

*

Le puits tari
des rêves inassouvis
et mes yeux sans éclat
sur la beauté détruite

*

Dans les cheveux du vent
quand tombe la pluie
je vois des diamants
et j’entends des musiques

*

Comme un amant triste
le ciel est en chagrin
ce soir et la lune
est veuve d’étoiles
Sombre est le ciel
dans sa colère orageuse
et pleurent ses nuages
sur le tapis des feuilles
L’automne mystérieux
fait resurgit de l’ombre
des fantômes d’assassins
et des rumeurs d’épouvante

*

Oh, la psalmodie du bonheur
dans le chant des bouteilles
Vienne le soir
pour que s’allument
les néons d’espérance

Mon cœur est en exil
et saignent bleu
L’ennui ronge les pavés
où nos pas
sonnent dur

*

L’absolu fait naufrage
à chaque marée basse

*

La lampe éteinte
des illusions perdues
et mon front qui s’alourdit
sous le poids de mes pensées

*

Tantôt je navigue
et tantôt je chaloupe
selon que je fleuve
dans la vie
ou que j’océane
dans le rêve

*

Le ciel est sans fenêtre
mais non sans lumière
et je sais que la mer chante
bien qu’elle soit sans voix

*

Comme une ivresse de fruit
au gosier des jardins
le suc amer des rêves
emplit le panier du cœur
Dans le lac de tes bras
je pêche la tendresse
Chaque fois que je t’aime
je refais surface

*

La fleur qui saigne
du baiser de la guêpe
et que le soleil
tout aussitôt égorge
L’ongle de mon désir
caresse la peau des rêves
écorchant à vif
le soleil menstrué
sur les draps blancs
de l’ennui



© René Berthiaume

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