En un lieu sur terre...



L'aube - silencieuse - se lève,
Là bas où il n'y a de trêve,
A la guerre, douceur de la nature...

Tellement d'endroits, différents,
Ce pourrait être, avec ou sans murs,
Un c'est déjà beaucoup trop...

J'y imagine des enfants au chaud,
Dans leur bras des aimants,
Voler en songe ce qu’ils leur volent [...]

L'insouciance d'une vie
Au courant d'un long fleuve
Où le sang ne s'y fait obole [...]

Obole à une croyance, fi
De tolérance, fabrique veuves
Qu'ils vont emprisonner

Derrière un rideau de rejet,
Leurs enfants déjà mortifiés,
Sanglots amers sont refoulés

Ils ne peuvent courir les rues,
Ne peuvent jouer en toute liberté,
Seulement en songe rêvasser.

Mais, de leur âme dé charnue,
En ont ils encore la force ?
Il y a des lieux où naître
Il ne fait pas en corps bon

Il y a des lieux où l'écorce
De se couvrir, où les champs paître,
Sur les arbres n'a le temps,
Ne seront jamais, où les ronds
Sont ceux que font les avions
A explosion, les tutures piégées,
Où les graines ne peuvent germer,
Où les pétales des fleurs sont courbées,
Des yeux en brisure, rivières salées,
Arrosés par une pluie putréfiée

Il y a des jungles avec organisés
Les assassinats, de végétation ou béton,
Les oiseaux on ne les y entend
Chanter, s'amusent à, ou sont écrasés.

L'aube a trépassé, est arrivé le son
Du carillonneur les mains en sang,
Une journée nouvelle a commencé,
De boucheries ou simple rejet

Se déchire dans la chaire des frères,
Des frères, ainsi nous sommes tous nés,
Et qu'importe, nés de la même terre mère,
Des frères en famille, il y en a sûrement
Qui sont dans des opposés camps,
Dans leurs mots en désaccords,
Pourtant dans les maux en accord...

C'est arrivé ou arrive prêt de chez vous,
L'ère où toutes les peuplades étaient en guerre,
Proche de Cro-Magnon, n'est pas loin derrière,
L'air haineux, assoiffé, il y a des furieux partout !
Il y a des lieux, où l'espoir
Au coeur, se nourrit de voir
L'aube prochaine, feu d'or s'élever,
De pouvoir les étoiles contempler,
Chaque souffle qu'il leur est accordé,
Vont le transformer en un océan,
Où fées, lutins et autres se côtoient,
Où le réel rejoint l'imaginaire,
Où un verre de terre sortant
Se souciant guerre des naturelles lois,
Parle de sa vie aux oiseaux en fer...

Il y a de ces lieux, où poussière
Très vite redevient, retombe, père
De ces hommes qui pour - Dieux - s'incombe
Le devoir d'autre d'en diriger,
De creuser in-con-sciemment leur tombe,
De l'humanité ils s'en sont dissociés.

Il y a des intérieurs, où la symphonie
Est coupée, qui ont été poussés
Sur des sentiers privé de la liberté
D'exister, de sentir la lune, la nuit,
S'offrir en toute charnelle simplicité.

Il y a des intérieurs, où patentées,
Les couleurs de la mer au ciel
Ne sont plus qu'ocre, desséché
En l'élan du ritournelle fiel.
Le coucher - tonitruant - arrive,
Dans la journées, sur des rives
Souillées, de toutes les créatures
Y sont passées, gel du futur [...]

En un lieu sur terre,
Les loups et louves se sont exilées
Dans la nuit de l'éternité,
Il n'y a plus que la cinquième saison,
Des larmes de roses fanées pour pleurer,
Du coeur, la seule chanson...



© Pascal Lamachère
p.h.l.31@hotmail.fr

 



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