Oh Zeus ! Que la poésie vienne, s'élance,
S'évade, entre de nos portes, passe et repasse,
Que dans nos veines elle trouve pitance
Pour s'écouler du cur à l'ancre du poète, où les mots s'enlacent
Aux sens, sortent à la lumière des maux, à l'ouverture de sa science...
Que son âme, la nature, la conscience soit sa plume,
Son il au miroir écrivant les pages de la vie,
Jusqu'aux murs du coeur,
Elancé en le parvis,
Que la poésie soit dans son chemin jusque en l'écume,
L'éclaire du parchemin joie, et du voile bonheur
Que Polymnie l'accompagne jusqu'aux étoiles,
Là il rencontrera Uranie lui contant d'autres toiles
A peindre de ses mots au fin fond des oraisons,
Que chaque muse lui donne bénédiction afin que des heures
Il en use frissons de sa peau jusqu'à perte d'horizons
Oh Zeus ! Qu'hier, maintenant et demain s'arrime la passion
Dans l'éternité d'âme de la poésie, de ces mots semés au quatre vent,
Que les poètes et poétesses au creux et silences de leurs maux
Trouve l'essence, le sens à l'origine du sang des blanches,
Faisant porter aux nues l'aime, la panacée des sentiments,
Le panacée de l'existence... Que la poésie soit dans son entier le lot
De chaque être, une symphonie propre à chaque souffle, quand chaque tranche
D'éternité, les poèmes sont mis bout à bout...
Oh Zeus ! Que dans la poésie s'affine les mots, se forge le poète aux maux,
Et que s'envole au delà des frontières les mains de ces sages fous...
26/11/2001
Copyright Pascal Lamachère ©