...Et je subis tes caprices
Tes oscillations au rythme des heures
Tes folies de chaleurs intermittentes
Quand ton soleil royal domine
Fait miroiter ton splendide diadème
Et les mille joyaux de noce étincelants
Dans l'azur où le temps se purifie
Je m'incline dans la flexibilité
Mes membres assoiffés regorgent de sève
Et tel un oiseau en transe
Qui vit au bord d'un lac solitaire
Je ne fais que suivre ton orbite
Ton indéfinissable trajectoire des années
Je suis une énigme de la vie
Un simple être errant dont la destinée
Est encore obscure... plus étanche
Astre sublime, force suprême de l'éternité...!
Nous ne faisons que frôler ton mystère

Acteur : tu écris de tes métamorphoses
Des millions de toiles à chaque instant
Et tu continues à brosser tous les espaces
Dans ton cheminement dans le cosmos
Parmi les étoiles qui s'inclinent...
... Et de la canicule qui baisse les bras 
De la nudité de nos mots en évasion
De nos corps dépaysés par ton effervescence
De nos veillées dans nos campagnes
De nos nuits qui s'en vont en vadrouille
Quand les couples s'oublient
Vivent dans l'oubli des amours perdus
Et les bras-dessus, les bras-dessous, les étreintes 
Et les rêves évaporés par les aurores
Comme les esquisses dorées des crépuscules
Les empreintes des corps sur le sable fin
Qu'effacent la main invisible des vagues
Et tout devient vague
Aussi vagues que nos propres serments
Chuchotés aux oreilles des roseraies
Aux troncs des arbres enlacés
Où les noms se mettent dans l'isoloir
Des écorces craquelées par tes durs rayons

Septembre : mois mystique... mythique
Je m'en vais dans l'allégement de ton air
De cette subite fraîcheur de tes étalons
Epuisés par tes nombreuses courses astrales
Et je vis de nouveau dans le délire des mots
De ta nature qui se teinte à l'unisson
Symphonie de couleurs et de rêves
Où ta main inlassable frétille, s'acharne
Comme un oisillon lors de son baptême
Que les feuilles détachées des platanes
Viennent se consoler auprès des sources
Pleurer en douceur leur étiolement
Je vis toujours de ton sang ... renouvelé
Je me désaltère de toutes les angoisses
Face à tes soubresauts, à tes humeurs
... Et je ne fais que subir...
Pardon astre de la vie éternelle
Nous subissons depuis la nuit du temps
La profondeur des tes mutations
Entre la fin de la canicule
Et le réveil... et l'épanouissement de... l'automne


©Kacem Loubay

KHENIFRA (MAROC) : Jeudi 19 septembre 02

 

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