Signe mon ami ma récente déclaration

Je soulève le voile de ma profonde intimité

Ma main semble reprendre le même itinéraire

De la dernière page à la ligne suspendue

Attend le flux migratoire de la fluide encre

Tu vois, je cible le cadre suprême des relations

Tout arbre généalogique remonte la lignée du temps

Et tout nouveau rameau doit bien s’accorder

Note mon ami sur le calepin de tes nombreux voyages

Ici et là est le centre de toutes les rencontres

Ici et là est la source toujours renouvelée

J’oriente la position de mes recherches interrompues

De la vague page perdue de ses notes je m’embarque

Retrouve les minimes fragments d’un simple passage

Et je continue ma démarche du rêve incommensurable

M’élevant dans l’éther comme un bénévole papier

Désarçonné de l’éteule d’une terre en mouvement

Que d’émotions j’ai pu vivre au courant de ma vie

Que de mains inconnues sortent de mon isolement

Pardon destinée je vois que tes racines sont fécondes

Tu me donnes de temps en temps de belles jouissances

Je suis éperdu de nouveau par autant de chaleur

Celle de recevoir au fil des jours des bouquets de fleurs

Mille témoignages qui donnent de très beaux éclats

Le zéphyr émouvant installe son nouveau règne

De sa baguette féerique berce tous les rivages

A l’onde rutilante se joint la mouvance de l’écume

Je suis emporté une fois de plus par mille et une senteurs

Je sors de ma béatitude pour un espace plus large

Ma main se baigne, caresse la splendeur de l’eau

J’imbibe un front fiévreux de cette vivifiante énergie

Et mes yeux écarquillés revivent quelques souvenirs

D’un être qui a cru à la fin éminente d’un épisode…

Sacrée vie je demeure toujours cet homme errant

Qui ne cesse de fouler de sa solitude toutes les contrées

D’une main anonyme je confie au sol les germes de plantes

Attends, espère du ciel des pluies plus clémentes

Du soleil qui brille pour tout le monde : la chaleur

Et avec les saisons qui passent les mille changements…

De la terre humaine je reçois les plus beaux rameaux…

Les uns sont loin et pourtant sont constamment présents

Les autres sont tout près et tous clament à l’unisson

La plus belle des symphonies de l’univers … l’amitié

 

 

Khenifra (MAROC): Mardi 22 Août 2001

 

 

Kacem Loubay

 

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