Je parle de ce vent rupestre
Qui sur son étalon invisible
Dévale les pentes mousseuses
Accoste les cyprès alignés
Et décrie de belles arabesques
Sur la moisson de l’été
Le blé se prosterne à son passage
Et sous sa douce caresse…
Les tiges flexibles s’agitent à l’unisson
Dansent sous sa main majestueuse
Je parle de vent tant attendu
Qui s’infiltre profondément
Dans les intimes fibres de mon être
Spectacle grandiose de cette nature
Qui est bercée par autant de forces
Du roucoulement des colombes
Au piaillements des oiseaux voyageurs
Tout mue d’adoration et de diversité
Les fleurs qui ouvrent largement le cœur
Invitent les essaims en vagabondage
De ces abeilles chercheuses, butineuses
Je m’oublie dans les différents chants
Je m’évade seul dans le froufrou des champs
Et je m’adosse à un arbre qui reste isolé
Chargé comme moi du poids des années
Il est l’ombre de mes nombreux mystères
Rien ne vaut ces mille prières sincères
Rien ne vaut ces mille flots de musique
La symphonie pastorale est à son paroxysme
Entre l’ondulation et la souplesse des cimes
Et le reflet divin et très émouvant
Des prunelles émerveillées de mon lac endormi…
J’aspire à cette ultime et grande aventure
Chevauchant des pensées en ébullition
Qui montent en crescendo d’une terre remuée
Du fond d’une âme enfin ressuscitée…
Vent rupestre, ami solitaire de longue date
Tu me donnes une nouvelle flambée salvatrice
De retrouver dans cet éden mes marques oubliées
Mille signes éparses de me voir dans tes… bras

A : M . SAKAT



Samedi 18 Août 2001 


© Kacem Loubay - Khenifra (Maroc)

 

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